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Le gouvernement pourrait racheter les surplus de stocks des commerçants après les fêtes

La moitié des commerces indépendants dans l'habillement a déjà contracté un prêt garanti par l'état.
La moitié des commerces indépendants dans l'habillement a déjà contracté un prêt garanti par l'état. Picasa / rachid amrous - stock.adobe.com

Si les commerçants ne parvenaient pas à écouler leurs marchandises en décembre et janvier, Bercy pourrait en reprendre une partie pour soulager leur trésorerie.

Les stocks non écoulés à l'issue des fêtes de fin d'année et des soldes de janvier pourraient être rachetés par le gouvernement pour sauver la trésorerie des commerçants, plus que jamais dans le rouge durant ce deuxième confinement. En effet, Bercy réfléchit à un dispositif à mettre en place au cas où la réouverture des commerces, à partir de ce samedi 28 novembre, ne permettrait pas d'écouler les marchandises qu'ils ont emmagasinées ces derniers mois, a révélé RTL ce jeudi. Ces stocks pourraient alors revenir à des associations.

«La crainte de nombreux commerçants, ce sont les stocks qui ont été constitués avant la fin de l'année et qu'ils craignent ne pas pouvoir écouler, explique-t-on au Figaro dans l'entourage d'Alain Griset, le ministre chargé des PME à Bercy. Au regard de la reprise économique des commerces à partir de ce samedi, on verra donc s'il est nécessaire ou pas d'envisager une reprise des stocks. Si la reprise est bonne et qu'il n'y a plus de sujet de stock, la question ne se posera pas.»

«Un leurre»

Eric Mertz, le président de la Fédération nationale de l'habillement dont les adhérents sont particulièrement touchés par cette problématique des stocks, admet que «l'idée du gouvernement de racheter les stocks est excellente». Toutefois, celui qui avait demandé dès le mois de juin à l'exécutif de se pencher sur cette question des surplus de marchandises craint qu'il s'agisse là d'«un leurre». «Avec le Black Friday au mois de décembre et si les soldes commencent bien le 6 janvier, les commerçants auront bradé leurs marchandises d'ici un mois, sans réaliser aucune marge. Au final, fin janvier, il n'y aura probablement plus rien à racheter, même si les commerçants n'auront créé aucune richesse.»

En effet, selon Eric Mertz, les commerçants ont un tel besoin urgent de trésorerie qu'ils n'hésiteront pas à brader plus que de coutume pour se prémunir d'une cessation de paiements. «Une entreprise sur deux dans notre branche a contracté un prêt garanti par l'état (PGE), pour environ 13% de leur chiffre d'affaires annuel, chiffre-t-il. Or avec les trois mois de fermeture, elles ont déjà perdu environ 30% de chiffre. De plus, les reports de cotisations sociales devront bien être payés un jour. Donc même avec le PGE, ces entreprises ont de gros problèmes de trésorerie et d'ici un mois, on aura de nombreuses cessations de paiements et redressements judiciaires. D'où la nécessité de brader les stocks.» Une «excellente idée», donc, mais pas une solution miracle.

Le gouvernement pourrait racheter les surplus de stocks des commerçants après les fêtes

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133 commentaires
  • mistophore

    le

    Ces gribouilles veulent réparer une connerie par une autre connerie ? Mdr.

  • latorpille

    le

    pour quoi faire !

  • ALBERT LE RETRAITE

    le

    Racheter pour en faire quoi ?
    Pour que certains le revendent ...
    Les associations grassement payées par l’État qui ensuite "donneraient". Je n'y crois pas. La vie c'est l'adaptation et n'a jamais été l'assistanat. Il en faut un peu pour rebondir mais ensuite .... Ayant eu un copain que j'aidais dans ses distributions faites avec discernement je m'interroge sur le grand n'importe quoi d'aujourd'hui

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