Menu
Libération
Agriculture

Le Luxembourg bannit en premier le glyphosate

Article réservé aux abonnés
A partir du 1er janvier 2021, le micropays interdira le glyphosate. Une mesure pas forcément très bien accueillie par les agriculteurs, qui s’inquiètent de la concurrence des importations.
par Aurore Coulaud, envoyée spéciale au Luxembourg
publié le 25 novembre 2020 à 19h21

C'est un tout petit pays de 82 kilomètres de long et de 58 kilomètres de large. Le seul de l'Union européenne à oser s'affranchir définitivement du glyphosate au 1er janvier 2021. En vertu d'un accord de coalition avec les Verts, le Luxembourg a décidé de retirer l'autorisation de mise sur le marché (AMM) des produits phytopharmaceutiques contenant la fameuse substance active. «C'est malin, estime François Veillerette, porte-parole de l'association française Générations futures. Car la mise sur le marché des produits dépend des Etats tandis que l'interdiction de la molécule dépend de l'Europe.» Le Grand-Duché va-t-il impulser la dynamique dans toute l'UE ? «Chaque pays forge ses priorités politiques, mais à mes yeux, notre décision pourrait avoir un effet de levier», souligne à Libération le ministre luxembourgeois de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, Romain Schneider.

«On ne s'est même pas battus, le glyphosate n'est plus défendable ni discutable dans notre société», concède Josiane Willems, à la tête du syndicat Centrale paysanne luxembourgeoise.

On a rencontré Christian Wester, éleveur, producteur laitier et céréalier de 34 ans sur la propriété familiale d’Alzingen, près de Luxembourg-Ville. Il raconte son père, les années 60, le boom des produits phytosanitaires et les premières politiques agricoles communes destinées à augmenter la production. Une innovation pour l’époque. Lui n’a pas encore

Pour aller plus loin :

Dans la même rubrique