Covid-19 et vaccination : de nombreux défis en perspective

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L'annonce d'une campagne de vaccination française dès la fin de l'année et autres actualités scientifiques.

Les stratégies sanitaires du gouvernement ont été présentées hier, avec, notamment, l'annonce d'une vaccination, non obligatoire, qui pourrait avoir lieu vers la mi-décembre, début janvier. Parler de campagne de vaccination, moins d'un an après le séquençage du génome d’un virus, c’est du jamais vu. L’Union européenne a déjà acheté 1,9 milliards de doses auprès de six laboratoires (dont Moderna, Pfizer-BioNTech et AstraZeneca). 15% des volumes achetés par l'UE iront à la France. Selon l’Agence européenne des médicaments, les autorisations de mise sur le marché pourraient se finaliser avant la fin de l’année, et six ou sept vaccins devraient être disponibles en 2021. 

Emmanuel Macron évoquait hier vouloir une grande transparence par rapport à la vaccination. Mais tout ce que nous savons des derniers essais cliniques, ce ne sont que des communiquées de presse. Nous n’avons toujours pas d’études examinées par les paires, ni même des prépublications.  

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Il reste encore du travail pour les chercheurs et les cliniciens. Premièrement, il faut déterminer dans quelle mesure ces vaccins fonctionnent chez les personnes les plus vulnérables face à la Covid-19. Deuxièmement, ce n’est pas encore très clair que ces vaccins protègent des formes graves. Et enfin, comme l'a rappelé la Haute Autorité de Santé : on ne sait pas non plus dans quelle mesure ces vaccins empêchent ceux qui ont été vaccinés de transmettre le SARS-COV-2 . Ces vaccins n’auront peut-être aucun effet sur la propagation du virus. 

Mais surtout, un vaccin n’est utile que s’il est utilisé. Et dans ce domaine, la France est championne en vaccino-scepticisme. Selon le dernier sondage de la Fondation Jean Jaurès, seule la moitié des Français est prêt à se faire vacciner. Renforcer la confiance dans la vaccination sera peut-être l’un des plus grand défi des autorités sanitaires.

Pollution de l'air : l'Europe peut mieux faire

L’Agence européenne pour l’environnement (AEE) a publié son rapport annuel sur la pollution de l’air. En matière de qualité de l’air, l’Europe peut mieux faire. L’AEE fait le bilan à partir des données de 4 000 stations de mesure partout en Europe. En 2018, on note une amélioration de qualité de l’air. Mais les niveaux d’exposition aux particules fines dans les milieux urbains restent toujours trop élevés. Les trois quart des citadins respirent des particules fines à des niveaux supérieurs aux normes recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé. En 2018, les particules fines sont liées à 417 000 décès prématurés, c’est à dire avant l’âge de l’espérance de vie. Un chiffre lui aussi encore trop élevé. La France, l’Italie et l’Allemagne sont actuellement poursuivies en justice pour le non-respect des lois environnementales européennes.

Des traces d'anciennes inondations sur Mars

Selon une étude parue dans Scientific Reports, de l’eau a bien coulé sur Mars, et en grande quantité. Le rover Curiosity de la NASA vient de rapporter des preuves d’inondations géantes sur la planète Mars. À partir des observations des sédiments du cratère Gale, une équipe américaine a identifié des antidunes. Les antidunes, ce sont des structures sédimentaires qui ne se forment que sous de très forts flux. Cette crue géante aurait pu être causée par la fonte des glaces provoquée par la chaleur d’un impact important. Cela aurait généré, pendant un temps, un climat chaud et humide, avec même des pluies torrentielles. Selon les auteurs, Mars a été une planète habitable. Reste à savoir si elle a été habitée.

La queue des jeunes alligators repousse

Et enfin, selon une étude parue dans Scientific Reports, la queue des jeunes alligators peuvent repousser, à l'instar des lézard. La queue des jeunes alligators américains du Mississippi se régénère jusqu'à 18% de sa longueur totale. Une équipe américaine a observé et cartographié la repousse du cartilage, des vaisseaux sanguins, des nerfs et des écailles. Selon les auteurs, cette découverte permettrait de développer de nouvelles approches thérapeutiques pour la cicatrisation et la réparation des blessures.

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