«Un flic n’a pas le droit de péter les plombs» : la colère d’un policier de la BAC

Choqué par les images de la violente interpellation d’un producteur de musique à Paris, un policier de la BAC déplore une rupture du lien de confiance entre la police et la population. Pour lui, le problème vient aussi du recrutement et de la formation des forces de l’ordre.

 « Je travaille sur la voie publique depuis plus de 15 ans et je constate la défiance qui grandit à notre encontre », témoigne un policier de la BAC. (Illustration)
« Je travaille sur la voie publique depuis plus de 15 ans et je constate la défiance qui grandit à notre encontre », témoigne un policier de la BAC. (Illustration) LP/Olivier Boitet

    « Moi, quand je suis malade, je vais chez le médecin. Il pose un diagnostic et il me donne un traitement pour guérir. Le problème de la police, c'est qu'elle refuse d'aller chez le médecin ». Cette phrase n'est pas celle d'un militant anti-flic. Elle sort de la bouche de Florian (le prénom a été modifié), 44 ans, dont quinze années de Brigade anti-criminalité (BAC) en banlieue parisienne.

    Ce policier aimerait bien parler sous sa vraie identité, mais comme il est fonctionnaire et pas syndiqué, il n'a « que le droit de se taire ou de parler en off ». Il a choisi la dernière option, car les images de l'interpellation de Michel, un producteur de musique, dans le XVIIe arrondissement de Paris « sont trop graves et lourdes de conséquences ».