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Manifestation à Rennes : 2 CRS blessés, la maire se dit "scandalisée" par les violences

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Alors que le rassemblement contre la loi "sécurité globale" s'est déroulé dans le calme jusqu'à 13h30 à Rennes, de violents affrontements entre policiers et manifestants ont eu lieu place de la République jusqu'à 18 heures. Deux policiers ont été blessés et transportés au CHU Pontchaillou.

La maire de Rennes Nathalie Appéré regrette que le rassemblement n'ait pas été déplacé en dehors de l'hyper-centre, alors que de nombreux commerçants ont vu la fréquentation chuter dans leur boutique. La maire de Rennes Nathalie Appéré regrette que le rassemblement n'ait pas été déplacé en dehors de l'hyper-centre, alors que de nombreux commerçants ont vu la fréquentation chuter dans leur boutique.
La maire de Rennes Nathalie Appéré regrette que le rassemblement n'ait pas été déplacé en dehors de l'hyper-centre, alors que de nombreux commerçants ont vu la fréquentation chuter dans leur boutique. © Radio France - Valentin Belleville

La manifestation contre la loi "sécurité globale" s'était pourtant bien déroulée jusque 13h30, rassemblant 4000 personnes selon la police, 5000 selon les organisateurs, le Club de la presse de Bretagne en lien et quatre syndicats représentatifs de journalistes. Mais la situation s'est tendue tout au long de l'après-midi, des centaines de manifestants sont restés place de la République à Rennes. 

Des feux de bennes et des jets de projectiles

Des grilles et des poubelles ont d'abord été récupérées avant que trois feux de bennes nesoient déclenchés, au début des rues d'Orléans et Jean Jaurès. Au final, on compte trois blessés dont deux CRS qui ont été transportés au CHU Pontchaillou à Rennes. Il y a également cinq contusionnés. Quatre personnes ont été interpellées pour jets de projectiles et transports de produits inflammables.

Les dégâts matériels sont importants : du mobilier urbain et des caméras de vidéo-protection détruites. Les jets de projectiles (tirs de mortiers, pavés, bouteilles en verre) envers les policiers se sont multipliés durant l'après-midi. Les forces de l'ordre ont fait usage de tirs de grenades lacrymogènes et d’un engin lanceur d’eau.

Le comportement de ces casseurs vient dévoyer une marche en faveur des libertés publiques

Face à ce déchaînement soudain de violences, la maire de Rennes a condamné "fermement" ces violences dans un communiqué publié dès le milieu d'après-midi, "scandalisée par ces agissements inqualifiables". Elle ajoute : "Le comportement de ces casseurs est inadmissible et vient dévoyer une marche en faveur des libertés publiques."

Alors que de nombreux commerçants ont vu leur boutique se vider durant ce premier jour de réouverture, et que certains n'ont pas ouvert du tout, Nathalie Appéré déplore que le rassemblement n'ait pas été déplacé du cœur de centre-ville. "Je regrette que les organisateurs de la manifestation n’aient pas entendu l’appel des autorités visant à déplacer le lieu du rassemblement pacifique, afin d’éviter la place de la République, trop étroite et trop proche de l’hyper-centre et de ses nombreux commerces."

L'opposition a elle aussi réagi. Charles Compagnon et Carole Gandon se sont fendus d'un tweet dans l'après-midi pour exprimer leur colère.

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