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Municipales au Brésil: Bolsonaro confirme son échec, le centre droit grand vainqueur

Au terme du deuxième tour des élections municipales qui se sont tenues le 29 novembre au Brésil, le centre droit est le grand vainqueur de ce scrutin qui avait valeur de test pour le président Jair Bolsonaro. Les candidats à qui il avait donné son soutien ont, pour la plupart, échoué à se faire élire.

Le candidat de la gauche à Rio de Janeiro, Eduardo Paes.
Le candidat de la gauche à Rio de Janeiro, Eduardo Paes. © AFP - CARL DE SOUZA
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À Rio de Janeiro, le maire sortant Marcelo Crivella a perdu l’élection, alors qu’il avait reçu l’appui de Jair Bolsonaro. Marcelo Crivella était très conservateur et proche des puissantes Églises évangéliques mais cela n’aura pas suffi pour l’emporter, rapporte notre correspondant sur place, François Cardona. Maire de la ville durant la Coupe du monde et les Jeux olympiques, Eduardo Paes s’est largement imposé avec 64% des voix. 

Dans l’ensemble du Brésil, la droite et le centre droit dominent cette élection municipale à l’image de São Paulo, la capitale économique, où le maire sortant a été réélu. Bruno Covas a bénéficié du soutien du gouverneur, le très libéral João Doria, principal adversaire politique du président brésilien. À São Paulo, malgré tout, la gauche fait une percée, comme dans plusieurs autres villes du pays, dans le sud, mais aussi à Belém, dans l'État du Pará, au nord.

Nouvelle génération

Sans triomphalisme, Bruno Covas a salué ses électeurs et dit simplement : « Les urnes ont parlé », rapporte notre correspondant sur place, Martin Bernard. Âgé de 40 ans, le maire de São Paulo n’est pas un novice en matière électorale. Chez les Covas, la veine politique se transmet de père en fils depuis plusieurs générations. Son grand-père était plutôt de gauche, lui penche plutôt au centre. Il a ainsi promis de gouverner « sans haine » et de rejeter le « négationnisme », soit un message clairement adressé au président Bolsonaro. 

Son adversaire, Guilherme Boulos, a été largement battu au second tour, mais il a fait figure de révélation. Ses partisans prennent déjà leurs marques pour la présidentielle, dans deux ans. Âgé de 38 ans, Guilherme Boulos appartient à la même génération que le maire Bruno Covas. Une nouvelle génération qui cherche à réhabiliter la politique après la vague bolsonariste, comme l’explique Philippe Scerb, un des coordinateurs de la campagne de Guilherme Boulos : « La leçon la plus importante est que Jair Bolsonaro n'est pas aussi fort qu'on le pensait. Ses candidats ont complètement échoué. Donc, il y a un espace important pour une grande coalition de gauche qui se présentera en 2022 ». 

Lors de ces municipales, les Brésiliens ont privilégié les partis politiques traditionnels, au détriment des candidats soutenus par le président. La perte de Rio de Janeiro, l’un de ses bastions électoraux, est un symbole. La crise économique qui frappe le Brésil depuis le début de la pandémie n’avait, pour l’instant, que peu entamé la popularité de Jair Bolsonaro. Ces élections municipales montrent que les Brésiliens aspirent à du changement. 

► À lire aussi : Municipales au Brésil: le second tour s'annonce dévastateur pour Bolsonaro

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