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Nancy : douze ans de réclusion pour avoir tenté d'égorger sa femme

Les faits se sont produits en octobre 2017.
Les faits se sont produits en octobre 2017. Sylvain Robin / OceanProd - stock.adobe.com

Un quinquagénaire a été condamné mercredi 2 décembre à douze ans de réclusion criminelle par les assises de la Meurthe-et-Moselle, à Nancy, pour avoir tenté d'égorger sa femme par jalousie en octobre 2017, a appris l'AFP de sources judiciaires. Les jurés ont été au-delà des réquisitions de l'avocat général Yann Daniel, qui avait demandé dix ans de réclusion à l'encontre de Pascal Thomas, 52 ans, qui a fini par reconnaître les faits, au dernier des trois jours d'audience après avoir nié et multiplié les versions.

«Je pense que le mieux serait que tu te libères, que tu reconnaisses ce que tu as fait», avait lancé mardi la victime à la barre, en se tournant vers son mari avec lequel elle est en instance de divorce, selon Me Alexandre Bouthier, son avocat.

Après ses aveux, Pascal Thomas s'est effondré dans le box des accusés pendant que sa famille allait embrasser cette femme qui a aussi raconté, avec dignité, le moment d'horreur qu'elle a conservé intact dans sa mémoire : le couteau sous la gorge, son mari qui laisse le temps s'écouler pour la regarder mourir...

L'expertise médicale a mis en exergue plusieurs plaies, «dont une cervicale antérieure de huit centimètres avec lésion ouverte de la trachée», «soit dans une zone potentiellement mortelle». Le 18 octobre 2017, M. Thomas avait pris sa femme par derrière alors qu'elle se lavait les mains. Il l'avait jetée au sol et, assis à califourchon sur elle, il lui avait asséné des coups de couteau à la gorge. Après plusieurs heures, il avait finalement appelé les secours.

L'accusé a parlé de blessures accidentelles, a prétendu que sa femme s'était coupée seule et s'est aussi réfugié derrière la légitime défense face à cette femme qui lui avait avoué une courte liaison. Malgré la fin de cette relation, M. Thomas était toujours suspicieux. Il avait découvert que sa femme et son ancien amant avaient conservé des contacts par messagerie mais aussi que cette dernière envoyait des photos et des vidéos érotiques.

L'avocat de la défense, Me François Robinet a plaidé la requalification des faits en violences sur conjoint car «en tenant compte du drame passionnel et en appliquant le droit, votre justice doit l'acquitter de la tentative criminelle», avait-il soutenu.

Nancy : douze ans de réclusion pour avoir tenté d'égorger sa femme

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24 commentaires
  • Alba

    le

    12 ans : pas cher payé ! L'argument bidon du 'drame passionnel' ne devrait même plus être avancé : on a affaire à une personnalité rongée par la jalousie et par l'orgueil qui voyait sa femme échapper à son emprise et s'épanouir avec quelqu'un d'autre que lui.

  • Ninon NEEWEE

    le

    Quand les patronymes sont politiquement corrects, on peut les livrer. Que faut-il en déduire chaque fois que le nom est caché ?

  • Takky Noisri

    le

    Pascal Thomas a voulu copier, mais n'est pas égorgeur qui veut, faut avoir des racines.

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