Le Foll, Mélenchon, Baroin et Bertrand : suivez le multiplex politique de ce dimanche 13 avril

Publié à 18h10, le 13 avril 2014 , Modifié à 22h58, le 13 avril 2014

Le Foll, Mélenchon, Baroin et Bertrand : suivez le multiplex politique de ce dimanche 13 avril
Montage le Lab avec des captures d'écran.

#MULTIPLEXPOLITIQUE - Au programme des interview politiques dominicales de ce dimanche 13 avril, nos morceaux choisis des interventions du porte-parole du gouvernement Valls, Stéphane Le Foll ; de deux ambitieux anciens ministres UMP, François Baroin et Xavier Bertrand ; et de Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche.

Article mis à jour tout au long de la soirée

> Stéphane Le Foll dans Tous politiques sur France Inter et France 24 avec Le Parisien

#STOP

Le remplaçant de Najat Vallaud-Belkacem comme porte-parole du gouvernement n'avait pas souhaité répondre aux questions des journalistes lors de sa première conférence de presse à l'issue du Conseil des ministres, le 4 avril.

Stéphane Le Foll revient ce dimanche sur ce silence délibéré : "Parce que je voyais très bien que le premier conseil des ministres était celui de l'installation. Qu'est ce qu'on allait faire ?".

Ce hollandais historique théorise alors son rôle de frein dans le système médiatique :

Je vais essayer de fixer un principe, pour ce qui me concerne, c'est de ralentir cet espèce d'emballement général de l'actualité lié à des phénomènes qu'on connaît : les chaînes de la TNT et tout ce qui fait que l'on doit être constamment dans l'anticipation de ce qui va arriver.

"Je serai là pour ralentir le système", "ramener tout ça à son bon tempo", promet-il.

#BRAVO

Répondant au déluge de critiques, au sein même du PS, suite à la nomination du premier secrétaire du PS, Harlem Désir, comme secrétaire d'État, le ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt défend Harlem Désir en ces termes :

Comment on peut imaginer dire c'est Harlem Désir qui a perdu les élections municipales ? Ah bon ? Oui, d'accord, il a pas permis [la victoire]. On peut lui mettre beaucoup de choses sur le dos à Harlem Désir mais enfin, quand même, [...], ce n'est pas de sa faute.

Dire [comme Pierre Lellouche] que c'est le loser des municipales, c'est quand même too much. C'est pas sérieux. Harlem Désir a fait son travail.

"Il a été bon", assure même Stéphane Le Foll, saluant un travail "jamais facile" pour animer un parti de gouvernement.

Et l'affaire Léonarda, quand Harlem Désir a publiquement critiqué la position du chef de l'État ? "Il y a eu des sujets, il n'y en a pas eu beaucoup, sur lesquels il y a eu quelques fritures sur la ligne", répond Stéphane Le Foll.

#LEMAS

François Hollande organise l'exfiltration de Pierre-René Lemas, son secrétaire général à la présidence de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).

Stéphane Le Foll refuse de confirmer officiellement cette nomination car "il y a des procédures".

Mais il n'a pas de qualificatif assez élogieux pour ce "grand préfet", surlignant, l'air de rien, les passages de son CV correspondant à son futur poste :

Pierre René Lemas a été un grand préfet et a été reconnu comme tel, serviteur de l'État dans tous les domaines qui concernent le logement. [...] La caisse des dépôts elle agit dans quoi ? [...] On est là parfaitement dans le cadre qui a été le champ d'action de Pierre-René Lemas dont je salue le travail et la qualité en tant que personne.

Et quand on lui fait remarquer que les socialistes, Manuel Valls en tête, ne s'étaient pas privés, en décembre 2011, pour critiquer la volonté de Nicolas Sarkozy de nommer son secrétaire général à la tête de la CDC, déjà, Stéphane Le Foll répond :

C'était en fin de mandat. Là on est dans un mandat, dans une réorganisation, une volonté d'avancer. C'est une décision qui se prend à trois ans de la fin du mandat donc ce n'est quand même pas la même situation.

> Jean-Luc Mélenchon dans C politique sur France 5

#WARRIOR

Jean-Luc Mélenchon regrette d'avoir confié au micro de RTL sa lassitude, en mars, quand il avait dit : "la façon dont se déroule la politique dans ce pays m'épuise".

Ce dimanche soir, il lance :

Il m'arrive d'être épuisé. Mais je me suis rendu compte que je n'aurais pas dû dire ça.

#ARAIGNÉE

L'ancien socialiste a toujours aimé les métaphores animalières. (Souvenez vous...). Nouvelle illustration ce dimanche, interrogé sur le tandem Hollande-Valls, Jean-Luc Mélenchon répond que c'est le chef de l'État qui conserve le pouvoir car :

Hollande est une araignée qui attend au fond de la toile de voir les autres s'emberlificoter dans leur contradiction.

"Valls est dans le piège et il n'en sortira pas, évidemment", prédit l'eurodéputé.

#FASCISTOÏDE

Le candidat à sa réélection en mai au Parlement européen n'a pas du tout apprécié le classement sur l'assiduité des élus français publié ce dimanche par Le Parisien.

Jean-Luc Mélenchon se classe au 65ème rang parmi les 74 eurodéputés français avec un taux de 70% de participation aux votes organisés en séance plénière au Parlement de Strasbourg.

Colère de l'intéressé :

Il y a quelque chose de fascistoïde à cette façon de faire [...] c'est jeter le discrédit sur tous les élus.

"Ce n'est pas juste de traîner dans la boue les gens comme ça", plaide l'ancien ministre délégué de Lionel Jospin qui reproche à ce classement de ne tenir compte que d'"une seule et unique chose; le nombre de fois où on bouge les doigts dans la machine à voter".

"On me jette aussi à la figure 'vous faites zéro rapport', mais bien sûr on ne nous en propose pas!", se défend-il en assurant avoir "rendu compte de toutes ses absences" au Parlement européen.
                 

> François Baroin dans Le Grand Jury sur RTL et LCI avec Le Figaro

#PERSPECTIVE

Le député-maire UMP de Troyes (Aube) répète qu'il a du "respect" pour Manuel Valls mais se moque de son "horizon 2021" pour la suppression des conseils départementaux :

J'ai été vraiment défavorablement frappé par le décalage entre la forme d'énergie qu'il a tenté d'impulser à l'Assemblée nationale lors de son discours de politique générale mercredi et l'horizon du forestier proposé.

L'horizon du forestier ? "C'est celui qui vous amène à avoir, un peu comme les hommes d'église, une profondeur de champ d'un siècle", sous-titre l'ancien ministre : "on travaille sur un cycle pour les peupliers de 40 ans, pour les chênes de 80 à 100 ans donc j'ai l'impression que Manuel Valls est devenu une sorte de guide forestier qui vous emmène à la découverte de ce que sera un jour l'avenir lorsqu'il ne sera plus au pouvoir".

#ALLO JEAN-MARC

François Baroin trouve que François Hollande a remercié trop violemment Jean-Marc Ayrault :

Je suis absolument époustouflé de la manière cynique avec laquelle le président de la République a remercié celui qui a été d'une fidélité et d'une loyauté quand il était dans l'opposition et qu'il a fait Premier ministre. Il a disparu! Il l'a soutenu comme la corde le pendu.

#LOUPE

Comme Stéphane Le Foll, l'ambitieux député qui se positionne pour 2017, observe aussi de façon très critique la frénésie médiatique dans un quinquennat qui a rendu le temps politique "plus court"

L'ultramédiatisation, la gestion par le stress, un peu, d'une information en continu fait qu'il y a une obsolescence beaucoup plus importante de tous les hommes politiques. [...] François Hollande est un peu victime de cette surmédiatisation.

#LE POINT SARKOZY

Concernant la situation en Ukraine, l'ancien ministre souhaite l'envoi d'une "délégation européenne directe qui aille voir monsieur Poutine" et "imagine que si, par exemple, le président Sarkozy avait été en responsabilité, il aurait fait le voyage depuis très longtemps".

"Je souhaiterai entendre sa voix", poursuit François Baroin pour qui "le moment est venu au moins sur cette question européenne et cette question ukrainienne qu'il nous fasse partager son expérience de chef d'État".

Plus précisément, sans vouloir "mettre de pression excessive" à Nicolas Sarkozy, François Baroin a un calendrier en tête:

Il doit s'exprimer sur l'Europe et sur l'Ukraine avant les européennes et il s'exprimera sur son avenir et par conséquent sur une partie du nôtre, je le souhaite, avant les régionales.

#COUCOU JEAN-FRANÇOIS

Les municipales sont-elles une victoire personnelle pour Jean-François Copé ? "A Meaux, c'est incontestable", ironise l'ancien porte-parole du gouvernement Fillon.

Avant de répondre plus sérieusement que la victoire appartient uniquement au candidat, dans un développement mordant :

Est-ce que madame Hidalgo doit une voix à Harlem Désir ? Non. Est-ce que Alain Juppé doit quelque chose à monsieur Copé ? Est-ce que je dois quelque chose à Troyes pour mon quatrième mandat élu au premier tour ? Non. Est-ce que David Lisnard doit quelque chose à monsieur Copé ? Tout le contraire.

> Xavier Bertrand dans BFM Politique sur BFMTV et RMC avec Le Point

#IL COMPTE LES JOURS

"Est-ce que vous voulez à mort être président de la République", demande Anna Cabana à l'ancien ministre du Travail et ancien secrétaire général de l'UMP.

Réponse du député-maire de Saint Quentin, qui indique avoir senti naître cette ambition en 2008, au cœur de la crise, en s'inspirant "notamment du courage de Nicolas Sarkozy":

Oui, c'est mon ambition. Mais ce n'est pas seulement une question d'ambition. C'est une question d'organisation.

#PAIX

Xavier Bertrand demande expressément que la guerre entre les partisans de Jean-François Copé et ceux de François Fillon ne reprenne pas à l'UMP :

Elle n'a pas le droit de reprendre, c'est interdit.

Des "échéances sont prévues pour la tête de l'UMP, mais en attendant, c'est pas compliqué de faire tourner le mouvement et que chacun y contribue", espère-t-il.

Du rab sur le Lab

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