Accueil France

Cinq mois de prison avec sursis pour avoir abattu Marcel, le coq de ses voisins

Un habitant de la commune de Vinzieux (Ardèche) a été condamné ce lundi 7 décembre par le tribunal correctionnel de Privas, pour avoir tué Marcel, le coq de ses voisins avec qui il est en conflit, le 27 mai dernier.

Temps de lecture: 3 min

Ce n’est pas la première fois qu’une affaire de coq trop bruyant se retrouve au tribunal. Ainsi, en juillet 2019, le tribunal de Compiègne a condamné Nicolas Boucher à se séparer de son coq Coco car ce dernier est accusé par la voisine d’être trop bruyant. En septembre 2019, c’était au tour du très médiatisé Maurice d’être jugé. Le tribunal correctionnel de Rochefort avait alors rejeté la plainte des voisins qui accusaient le coq de les réveiller dès l’aube.

Une autre affaire, qui a conduit à l’abattage d’un coq en Ardèche a été jugée ce lundi 7 décembre. Un habitant de Vinzieux a été condamné à 5 mois de prison avec sursis après avoir abattu Marcel, le coq de ses voisins, d’un coup de fusil le 27 mai dernier.

« Je regrette ce que j’ai fait je n’aurai jamais dû prendre mon fusil (…) Mais j’étais excédé, je n’en pouvais plus », a dit le sapeur-pompier professionnel de 47 ans à la barre du tribunal correctionnel de Privas, rapporte France 3.

Le coq, « symbole de notre pays »

L’homme était en conflit avec ses voisins depuis quelque temps. Conflit marqué par des insultes, un écobuage qui avait conduit à la destruction d’un trampoline ou encore les aboiements trop présents du chien précise le Parisien, jusqu’à ce que le pompier passe à l’acte. « L’idée, c’était de faire disparaître le coq et qu’ils pensent que le renard est passé par là  », a raconté au juge l’auteur du coup de feu.

Ce geste n’a pas été sans conséquence pour les propriétaires du coq, qui ont même lancé une pétition intitulée «Justice pour le coq Marcel !», qui a récolté 98 000 signatures pour défendre les bruits et les odeurs de la campagne. « Nous avons été profondément choqués que l’on détruise notre potager et que l’on tue notre cher coq. Ma fille de 7 ans n’ose plus aller jouer près de la balançoire. Elle a peur de mourir  », ont raconté les voisins lors de l’audience.

« Vivre à la campagne, c’est accepter un cadre qui est différent de celui de la ville. Malheureusement, il est devenu compliqué de détenir des animaux de compagnie tel qu’un coq, qui est pourtant le symbole de notre pays  », a encore réagi Sébastien Verney à l’issue de l’audience. Ce dernier se dit satisfait de la décision de justice et a décidé de militer pour les gallinacés en créant l’association « « Laissez-les chanter ! ».

Lire aussi

A lire aussi

Voir plus d'articles