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« Domination scolaire des filles : la femme avenir de l’homme ? »

De récentes statistiques du ministère de l’éducation nationale viennent confirmer la tendance ancienne de la très bonne « réussite scolaire des filles ». Un « succès » dont il faut savoir se rappeler à l’heure des critiques sur l’école et de la « morosité ambiante », estime le chercheur Vincent Troger.

Publié le 01 décembre 2020 à 06h15, modifié le 08 décembre 2020 à 09h34 Temps de Lecture 5 min.

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Une élève à l’école élémentaire de Voelklingen, en Allemagne, en février 2014.

Tribune. L’école fait l’objet de nombreuses critiques, qu’il s’agisse de ses difficultés à assurer l’égalité des chances, à transmettre les valeurs de la laïcité ou encore à assurer l’inclusion des jeunes en situation de handicap. Ces critiques, ajoutées à la morosité ambiante et aux drames à répétition, font parfois oublier ses succès. Et parmi eux, la réussite scolaire des filles et le rôle essentiel qu’elle joue dans le progrès de l’égalité entre les sexes est sans doute un des plus remarquables. Les dernières statistiques sur l’état de l’école en 2020, publiées fin novembre, confirment sans surprise cette tendance. Une autre étude, publiée simultanément, montre un investissement scolaire des filles plus important pendant le confinement…

En 1992, les chercheurs Christian Baudelot et Roger Establet, dans un livre intitulé Allez les filles ! (Le Seuil), constataient déjà la supériorité manifeste des filles sur les garçons à l’école, de la maternelle jusqu’au baccalauréat. Vingt-huit ans plus tard, la domination féminine à l’école n’a fait que croître.

Domination féminine précoce

L’écart se creuse dès l’école primaire. A l’entrée en sixième, 87 % des filles font preuve d’une maîtrise « satisfaisante » ou « très bonne » du français à l’écrit, contre seulement 79 % des garçons. Cette année, 93,6 % de filles ont réussi le brevet des collèges pour 87,5 % des garçons.

Logiquement, cette domination féminine précoce se traduit dans les résultats du baccalauréat. Malgré l’augmentation du nombre de bacheliers, l’écart de réussite entre filles et garçons a augmenté : 42 % des filles et 32 % des garçons obtenaient un baccalauréat général ou technologique en 1992, ces proportions étaient en 2019 respectivement de 67 % et 52 %.

Au niveau du bac, les garçons avaient conservé en 1992 un avantage : les filles ne
constituaient qu’à peine plus de 30 % des terminales scientifiques. Or elles ont désormais presque rattrapé leur retard : une autre étude publiée début novembre montre que dans les trois principales spécialités scientifiques proposées cette année dans le nouveau baccalauréat, elles représentent respectivement 42 % des effectifs de la spécialité « mathématiques », 47,5 % de celle de « physique-chimie » et 63 % en « sciences et vie de la terre ». Finalement, seules les spécialités « Numérique et sciences informatiques » et « Sciences de l’ingénieur et sciences physiques » restent majoritairement dominées par les garçons, avec seulement 13 % de filles.

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