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Ecosse : un guide de «politesse pandémique» pour savoir réagir au non-respect des gestes barrières

Le non-respect des gestes barrières peut être source de tensions, dans les transports en commun par exemple.[Martin BUREAU / AFP]

Il est 19 heures et vous rentrez chez vous après une longue journée de travail. Dans le métro, un voyageur vient s'installer près de vous. Il ne porte pas de masque. Comment lui faire comprendre que cela vous gêne sans pour autant provoquer un esclandre ?

Pour répondre à cette question, le gouvernement écossais a publié un «Guide du Covid pour l'étiquette et la politesse pandémique».

Et selon ce document, entamer la discussion par des reproches est une mauvaise idée. Il préconise plutôt d'amener votre interlocuteur à porter un masque... quitte à sacrifier l'un des vôtres. «J'ai des masques en plus, vous en voulez un ?», «Je vais m'écarter pour vous laisser un peu d'espace», propose ainsi le gouvernement écossais en guise d'approches.

La subtilité réside dans le fait de «présenter ce que vous dites comme une offre plutôt qu'une demande, ce qui vous aidera à réduire la tension ou l'offense», peut-on lire dans le guide. Ce document a été réalisé à la suite d'une étude qui a montré que 80% des Ecossais interrogés se sont déjà sentis mal à l'aise en présence de quelqu'un qui ne respectait pas les gestes barrières. Sur le site du gouvernement écossais, il est écrit que ces personnes n'ont pas su comment réagir, craignant d'être impolies ou blessantes.

Pour éviter que ce genre de situations se répète, le guide distille plusieurs conseils. Il est notamment question d'éviter de penser systématiquement que ceux qui ne respectent pas les consignes sanitaires le font délibérément : les autorités écossaises suggèrent qu'il peut s'agir d'un oubli ou d'un manque d'information. Néanmoins, si des remarques courtoises ne changent rien à la situation, le document rappelle qu'il est acceptable de refuser une invitation ou de quitter le lieu en question.

Si l'initiative peut faire sourire, voire interroger, l'Ecosse la justifie par les «tensions» ou même la violence que la pandémie, et notamment le respect ou non des gestes barrières, a fait naître au sein de la population.

En France, on se souvient notamment de cet homme, roué de coup dans une laverie après avoir prié un autre de porter le masque, ou encore de Philippe Monguillot, chauffeur de bus battu à mort à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) après avoir fait la même demande à ses agresseurs, en contrôlant leurs tickets de transport.

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