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« Thomas B. professeur harcèle et agresse vos élèves » : une figure de la gauche intellectuelle mise en cause à l’Université de Paris

Une dizaine d’élèves ont contacté « Le Monde » pour accuser Thomas Branthôme, maître de conférences en histoire du droit. Provisoirement suspendu, il dément toute forme de harcèlement ou d’abus.

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Publié le 09 décembre 2020 à 02h59, modifié le 28 décembre 2020 à 11h38

Temps de Lecture 7 min.

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Photo postée sur le compte Twitter de l'association L'Amazone montrant le collage accusant l'historien du droit Thomas Branthôme.

Le collage en lettres majuscules à la peinture noire, typique des collectifs féministes, s’est étalé le 21 novembre sur les fenêtres des anciens locaux de l’Ecole nationale de la statistique et de l’administration économique (Ensae) à Malakoff (Hauts-de-Seine), en face du campus de droit de l’Université de Paris : « Thomas B. professeur harcèle et agresse vos élèves », suivi d’un « Harceler enseigner » (« harceler n’est pas enseigner »). Derrière ce prénom et cette initiale, Thomas Branthôme, maître de conférences en histoire du droit qui enseigne dans cette université depuis 2014.

Une dizaine d’élèves du même campus ont également contacté Le Monde pour mettre en cause l’enseignant. D’autres nous ont été signalées par une association féministe du campus et le collectif de colleuses L’Amazone. Des jeunes femmes de Sciences Po Paris et de l’université d’Evry nous ont aussi confié leur récit. Toutes font état de pratiques qu’elles ont ressenties comme du harcèlement sexuel, voire, dans au moins un cas, comme une agression sexuelle. Plusieurs ont alerté les autorités universitaires, qui sont en train d’instruire le dossier en vue d’une procédure disciplinaire. Aucune n’a saisi la justice pour l’heure. L’enseignant, de son côté, dément toute forme de harcèlement ou d’abus.

« De plus en plus vulgaire »

A 38 ans, Thomas Branthôme est un spécialiste de l’histoire de la République, un intellectuel reconnu, régulièrement invité lors des universités d’été de La France insoumise, de la Gauche républicaine et socialiste – le parti de l’ancien membre du Parti socialiste Emmanuel Maurel. On le retrouve également dans la mouvance du média en ligne Le vent se lève et au comité scientifique du think tank Institut Rousseau. Dans toutes les universités où il a donné des cours, M. Branthôme connaît un vrai engouement de la part des jeunes, qui se pressent à ses cours.

Eva – nous avons respecté la demande des jeunes femmes de ne pas préciser leur nom de famille – vient tout juste d’entrer à la fac en 2014 quand elle suit les travaux dirigés (TD) d’histoire du droit du maître de conférences à Malakoff. Un jour, la jeune femme, tout juste 18 ans, se laisse raccompagner au métro. A la demande du professeur, ils commencent à échanger sur Snapchat. « Après les premiers Snap qui me disaient qu’il me trouvait magnifique, qu’il avait un coup de cœur, il m’a demandé si j’avais déjà couché avec beaucoup de mecs. Et puis, il est devenu de plus en plus vulgaire », souffle-t-elle.

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