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Coronavirus : la "fatigue pandémique" inquiète les spécialistes de la santé mentale

Par
  • France Bleu

Vous ressentez une grande fatigue mentale, vous vous sentez démotivé, vous avez du mal à vous projeter. Vous souffrez sans doute d'une fatigue pandémique. C'est le constat alarmant fait par des experts en santé publique de plus de 30 pays au monde. Le sujet a été évoqué par l'OMS en octobre dernier.

La crise du covid-19 provoque un sentiment de ras-le-bol auprès d'une partie de la population : la "fatigue pandémique". La crise du covid-19 provoque un sentiment de ras-le-bol auprès d'une partie de la population : la "fatigue pandémique".
La crise du covid-19 provoque un sentiment de ras-le-bol auprès d'une partie de la population : la "fatigue pandémique". © Maxppp - SALESSE Florian

Au moins 60 % des personnes interrogées déclarent se sentir épuisées par l'urgence sanitaire et les restrictions qui en découlent. C'est ce qui ressort d'une récente enquête de l'Organisation mondiale de la santé.  

Début octobre, l'OMS a organisé une rencontre virtuelle consacrée aux conséquences comportementales de la crise sanitaire avec des experts en santé publique de plus de 30 pays monde. Objectif : rechercher ensemble les causes profondes de cette fatigue mentale. Un phénomène que les experts de l'OMS appellent "la fatigue pandémique".  

"La crise sanitaire et les mesures exceptionnelles prises par le gouvernement ont augmenté la fatigue. Une fatigue qui est visiblement plus importante que celle que nous connaissons habituellement en cette période de l’année" explique Abdel Boudoukha, professeur de psychologie clinique et psychopathologie à l'université de Nantes. Cette fatigue se traduit par de "l’anxiété, de l’épuisement, des problèmes de mémorisation, d’attention. On a le sentiment d’avoir plus de difficultés à engager de l’énergie pour de l’activité quotidienne" poursuit ce docteur en psychologie. 

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Comment lutter contre la fatigue pandémique ?  

Pour ce psychologue et chercheur au labo de psychologie de Nantes : "Il faut faire attention à ce que les mesures prises, comme les confinements, ne débouchent pas sur des épisodes dépressifs avec des passages à l’acte suicidaires". D’une manière générale, estime Abdel Boudoukha "on parle beaucoup des risques, mais pas de ce que l’on pourrait faire face à ces limitations pour les vivre le mieux possible".

Lors de sa visio-conférence début octobre, l’OMS a rappelé qu’il fallait mettre en place des "communications ciblées, adaptées et efficaces" et aussi "aider les populations à réduire les risques tout en faisant les choses qui les rendent heureux". 

Selon Abdel Boudoukha, il est important de "ne pas ruminer. Il ne faut pas se focaliser sur les éléments négatifs, mais plutôt se demander ce que l’on pourrait faire que l’on ne fait pas habituellement". En gros, "voilà tout ce que la crise me permet de faire. Il faut inventer, créer, pour garder un sentiment positif".

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