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Publiés par le centre de recherche de l’Institut Pasteur début décembre, ces nouveaux travaux suggèrent qu’une part non négligeable de la pollution française a déjà contracté le virus SARS-CoV-2.

D’importantes disparités d’une région à l’autre

Les dernières modélisations de l’Institut Pasteur ont estimé qu’environ 10 % des Français avaient déjà eu le Covid-19, mais également mis en évidence un nombre de personnes infectées variant considérablement d’une région à l’autre. Actuellement, l’Île-de-France (21,3 %), le Grand-Est (15,2 %) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (14,3 %) représentent les trois régions les plus touchées, tandis qu’en Bretagne, seulement 3,6 % de la population est concernée. Des chiffres qui pourraient avoir un impact significatif sur la propagation du virus.

Dans une population où aucun individu n’a été exposé au virus, un nombre de reproduction de base (ou R0) de 2 signifie que dix personnes infectées en contamineront vingt autres. Lorsqu’un individu sur quatre est potentiellement immunisé contre le virus, le R0 tombe alors à 1,5, ce qui sous-entend que dix personnes infectées n’en contamineront plus que quinze.

Bien que des recherches menées par des scientifiques de l’université d’Oxford aient suggéré que l’immunité consécutive à une infection par le SARS-CoV-2 durerait au moins six mois, rien ne permet pour l’instant d’écarter le risque de futures vagues de contamination. « Dans toutes les régions, il existe un risque de troisième vague importante », a notamment déclaré Simon Cauchemez, co-auteur de la récente étude et membre du Conseil scientifique. « Nous devons donc rester vigilants. »

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Une stagnation de l’épidémie depuis le début du mois de décembre

Fin novembre, Emmanuel Macron avait annoncé que le confinement prendrait fin le 15 décembre et serait remplacé par un couvre-feu si la propagation du virus ralentissait suffisamment. Ce qui impliquait un nombre de nouvelles contaminations abaissé à environ 5 000 par jour ainsi qu’un nombre de patients en réanimation situé entre 2 500 et 3 000.

Alors que les modélisations de l’Institut Pasteur prévoient que 1 600 à 2 600 lits de soins intensifs seront occupés à la mi-décembre, l’objectif de 5 000 nouvelles infections quotidiennes sera vraisemblablement difficile à atteindre, en raison de la stagnation de l’épidémie observée depuis le début du mois (avec 10 000 nouveaux cas quotidiens en moyenne selon Santé publique France) et de données possiblement incomplètes concernant les cas dépistés grâce aux tests antigéniques rapides.

Les scientifiques s’attendent également à ce que le R0, qui était de 0,8 le 28 novembre dernier, augmente dans l’ensemble de l’Hexagone avec la réouverture des magasins non essentiels, pour atteindre 1,1 le 15 décembre prochain. « Ce qui importe le plus, c’est la façon dont les gens appliquent les mesures et modifient leur comportement, ce qui est difficile à quantifier », conclut Cauchemez.

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de simple bon sens !
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3 années

Un constat : Apparue à la fin de l’hiver … disparue en été ( en fait une circulation du virus à bas bruit( pas de grands malades !) )… et réapparue à la fin de l’automne …. bref ….un grand classique des « corona virus » ! (grippes saisonnières !) Une explication… Lire la suite »