Paris : une école clandestine accueillait une centaine d'élèves

L'établissement hors contrat a fait l'objet de plusieurs contrôles en 2020. Les dirigeants, déjà condamnés, seront de nouveau jugés, souligne « Le Parisien ».

Temps de lecture : 3 min

C'est un dossier sensible et qui trouve un certain écho dans l'actualité. La préfecture de police et le parquet de Paris ont annoncé la fermeture d'une école clandestine qui accueillait une centaine d'élèves, explique Le Parisien. L'école « hors contrat » a été fermée « dans le cadre de la lutte contre l'islamisme et contre les différentes atteintes aux principes républicains mis en place par l'État, la cellule de lutte contre l'islam radical et le repli communautaire (CLIR) ». L'établissement, qui accueillait une centaine d'élèves, a été fermé et ses dirigeants ont été condamnés à des amendes. Deux d'entre eux comparaîtront prochainement devant le tribunal correctionnel.

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Sur son site Web, la MHS Paris School se présente comme un « établissement scolaire laïque et non confessionnel » créé en 2015, hors contrat, mais rattaché à l'académie de Paris et qui « applique rigoureusement les programmes de l'Éducation nationale ». Si une fillette voilée apparaît sur les photos de l'établissement, les responsables interrogés par le quotidien soulignent : « Nous ne dispensons pas de cours de religion. » Au mois de janvier, l'école aurait fait l'objet d'un contrôle administratif suivi d'une enquête. « Les dirigeants de cet établissement, ainsi que l'association qui est le support juridique de l'activité, ont été condamnés pour des faits d'ouverture et de direction d'un établissement scolaire privé malgré une opposition administrative », expliquent le ministère de la Justice et le parquet de Paris.

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Deux enseignants étrangers sans autorisation

Le 14 novembre dernier, le rectorat de Paris a réalisé un nouveau signalement. Pour sa part, le parquet a ouvert une enquête, qui a été confiée à la brigade de protection des mineurs, du « chef d'ouverture d'un établissement privé d'enseignement scolaire malgré opposition administrative ». Le 17 novembre, les policiers et le rectorat ont réalisé un contrôle dans l'établissement qui a permis de voir que 92 élèves recevaient des cours sans autorisation. Par ailleurs, deux enseignants de nationalité étrangère hors Union européenne exerçaient aussi sans autorisation du rectorat.

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Les dirigeants ont reçu des amendes le 18 novembre et la fermeture de l'école a été prononcée par le tribunal correctionnel de Paris. Celui-ci a aussi acté l'interdiction d'enseigner ou d'ouvrir un établissement, pointe BFM TV. Ses dirigeants promettent des « informations sensibles ». Deux personnes « soupçonnées d'être les dirigeantes de l'établissement » font aussi l'objet de poursuites du chef « d'ouverture d'un établissement privé d'enseignement scolaire malgré une opposition administrative ». Une conférence de presse sera organisée ce jeudi 10 décembre à l'école.

Patrick Bloche (PS), adjoint d'Anne Hidalgo en charge de l'éducation, s'interroge sur une « décision d'opportunisme politique », dans les colonnes du quotidien régional. Jean Castex a présenté mercredi 9 décembre son projet de loi contre les séparatismes, qui traite notamment de la dimension éducative. Selon le gouvernement, parmi les 50 000 élèves qui suivent une instruction à domicile, un grand nombre appartiendrait à des structures confessionnelles ou clandestines contraires aux lois de la République.

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Commentaires (23)

  • Montagnard67

    On nous prends pour des cons ! Une enquête pas vraiment approfondie alors qu'on a 15000 pages de rapport pour un politique ! Je pense qu'on assiste en ce moment au début de la fin d'une civilisation. Je plains nos enfants et petits enfants qui devraient aller voter au lieu de se plaindre !

  • Leressussité

    Oui, rééducation de ces hypocrites qui continuent en rasant les murs de nous mettre dans le pétrin islamiste. Cet article aurait pu contribuer à un réarmement moral, mais même la droite au " Point " courbe l'échine en n'accordant pas au chat d'être un chat.
    Jaurès, Zola ditent leurs d'être des journaliste et pas des marchands de papier subliminaux.

  • Raymond SAMUEL

    L'article est manifestement rédigé en langue de bois, gené dans toutes ses faces par les lois occultes d'une culture pleine de contradictions et de non dits.
    La situation est lourde : il est sans doute légitime d'interdire les écoles dont le but principal est d'enseigner une religion, mais dans ce cas il faut interdire TOUTES les écoles de ce type, y compris et surtout les plus nombreuses, les écoles catholiques.
    On n'est pas encore sortis de l'auberge...