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Seine-Seine-Denis : un agent municipal de 30 ans soupçonné d'être un important dealer

Les tours de la cité des Boute-en-train à Saint-Ouen.
Les tours de la cité des Boute-en-train à Saint-Ouen. LIONEL BONAVENTURE / AFP

Cinq personnes ont été mises en examen pour trafic de drogue dans une cité de Saint-Ouen.

Cinq personnes, dont un agent municipal, ont été mises en examen pour trafic de stupéfiants dans la cité des Boute-en-train, situé au coeur des Puces de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), l'un des plus importants points de deal d'Ile-de-France, a annoncé vendredi 11 décembre le parquet de Bobigny. Ces personnes ont été mises en examen des chefs de transport, détention, acquisition, offre ou cession de stupéfiants et association de malfaiteurs en vue de la commission de délits punis de 10 ans d'emprisonnement, selon le parquet.

Le gérant du point de vente, âgé de 30 ans, est un agent municipal de la ville de Saint-Ouen depuis plusieurs années. Il s'occupait au sein de ce trafic des aspects logistiques comme l'approvisionnement en drogues, la gestion des stocks ou encore la récolte de l'argent. Les transactions s'effectuaient depuis le toit des deux tours de la cité qui cohabite avec les échoppes des antiquaires. Selon une source policière, ce point de deal peut générer jusqu'à «40.000 euros de bénéfices par jour».

L'agent municipal dirigeait aussi les effectifs du lieu : rémunération, organisation du travail des guetteurs et des vendeurs, contrôle de leur rentabilité. Il sanctionnait «leurs manquements», précise le parquet.

50.000 euros saisis

Au cours de l'enquête, un enregistrement a été capté dans lequel le gérant indique à sa compagne avoir «cassé les mains de vendeurs qui ont été surpris en train de se servir dans le sac de stupéfiants». Une vidéo a été aussi retrouvée dans son téléphone portable dans laquelle il filme un individu en train de taper à coups de marteau sur les mains de deux garçons. Le gérant rendait également compte de sa gestion au propriétaire du point de vente, en fuite au Maroc depuis plus d'un an.

Les quatre autres mis en examen, âgés de 25 à 37 ans, sont le trésorier, la nourrice (gardien de la drogue) et les deux bras droits de l'agent municipal.

Lors des perquisitions, plus de 50.000 euros ont été saisis en liquide et 46.000 euros sur le compte bancaire du gérant. Ce dernier a été placé en détention provisoire et les quatre autres déférés n'ont pas encore comparu devant le juge des libertés et de la détention. La compagne du gérant a été mise en examen pour non-justification de ressources et placée sous contrôle judiciaire.

La mairie socialiste de la ville a annoncé fin novembre sa volonté de vider «en urgence» la cité des Boute-en-train de ses habitants afin de tarir le trafic. La destruction des deux tours est vraisemblablement inéluctable.

À voir aussi - Cannabis: la drogue présente en France deux fois plus forte qu'il y a dix ans, constate le laboratoire des douanes

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507 commentaires
  • lecteur-figaro

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    Pourquoi le maire de Saint-Ouen-sur-Seine Karim Bouamrane lutte modérément contre le commerce du cannabis gangrènant sa ville ? Pourquoi le député Éric Coquerel ne réclame-t-il pas une répression du trafic de stupéfiants ? Par ce que les bases électorales de Karim Bouamrane et d'Éric Coquerel comprennent des personnes participant au commerce de stupéfiants. Espérons qu'en mars 2026 la droite reconquiert la mairie de Saint-Ouen-sur-Seine.

  • lecteur-figaro

    le

    Le 26 rue Charles Schmidt à Saint-Ouen-sur-Seine est un des plus gros points de deal d'Île-de-France. Ce four emploie une cinquantaine de salariés et réalise 90000 euros de chiffre d'affaires quotidien. Les patrons du commerce de cannabis habitent de belles maisons dans des jolis villages du Val d'Oise et ils viennent pourrir chaque jour la vie des audoniens.

  • lecteur-figaro

    le

    1400 agents municipaux pour 52000 habitants. A Saint-Ouen-sur-Seine la fonction publique territoriale est pléthorique.

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