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Cinq banques françaises s'allient pour financer les prêts des PME-ETI
BNP Paribas, BPCE, Crédit Agricole, HSBC France et Société générale ont annoncé le 11 avril la création de l'ESNI, un véhicule de refinancement de prêts aux PME et ETI.
Avec
Mis à jour
14 avril 2014
Les banques françaises BNP Paribas, BPCE [BPCE.UL], Crédit Agricole, HSBC France (Groupe HSBC) et Société générale ont lancé, le 11 avril, un véhicule de refinancement de prêts aux PME et ETI.
La nouvelle entité, l'ESNI (Euro Secured Notes Issuer), a émis le même jour 2,65 milliards d'euros de titres garantis en vue d'accroître la liquidité de ces créances sur les marchés.
Les cinq banques fondatrices assurent que l'ESNI avait vocation à accueillir l'ensemble des banques françaises et européennes, a souligné la Fédération bancaire française (FBF) dans un communiqué.
Les premières émissions ont porté sur des titres, qui ne sont pas "tranchés", de maturité allant jusqu'à trois ans. Ils sont adossés à des créances présentant une note élevée dans l'échelle de la Banque de France (FIBEN), précise la FBF.D'autres émissions suivront dans les prochaines semaines.
De sources bancaires, on indique que les premières émissions n'ont pas été placées auprès d'investisseurs mais conservées par l'ESNI.
"La place de Paris se dote (...) des instruments permettant de favoriser le financement des entreprises par une plus grande liquidité conférée aux créances, et donc de favoriser la croissance et l'emploi", souligne la FBF.
Les crédits bancaires auxquels sont adossés ces titres sont éligibles aux opérations de refinancement de l'Eurosystème. Les instruments financiers ainsi créés pourront être utilisés comme collatéral entre intervenants des marchés de capitaux et comme support pour les investisseurs, ajoute la FBF.
Les créances, cédées en 'pleine propriété à titre de garantie' au bénéfice de l'ESNI restent cependant gérées par les groupes bancaires ayant accordé les crédits, chaque établissement participant à l'ESNI disposant de son propre compartiment indépendant.
Les banques conserveront donc les créances dans leurs bilans.
'COLLATÉRALISER LES CRÉANCES'
Un expert français du financement estime que ce dispositif ne servira pas réellement les besoins des PME mais qu'il vise surtout à améliorer la liquidité du marché interbancaire, en grande difficulté depuis le déclenchement de la crise financière en 2008.
"C'est de la tuyauterie interbancaire et ça ne sort pas de l'interbancaire. C'est de la plomberie, pas de l'architecture. Même si la France a un véhicule spécial", commente-t-il.
Il rappelle que lors des opérations de refinancement à long terme de la BCE (LTRO) en 2011 et 2012, "pas un centime n'est allé aux PME".
Patrick Jacq, stratégiste taux chez BNP Paribas, considère lui aussi que dans un premier temps ce nouveau dispositif sera circonscrit au marché interbancaire.
"Si ça améliore la liquidité des crédits PME, ça peut conduire les banques à améliorer leur offre", estime-t-il. "Reste que la demande vient des PME, dont les projets et leurs financements dépendent (essentiellement) de l'activité et donc de la conjoncture économique."
La démarche des banques françaises vise à répondre à un besoin de solution standardisée exprimé par la Banque centrale européenne depuis les LTRO.
Patrick Jacq rappelle que nombre de banques centrales nationales, relais de la BCE, n'avaient pas les outils pour 'collatéraliser' ces créances.
"Il faut que d'autres pays de la zone euro suivent pour favoriser le financement des entreprises", observe le stratégiste de BNP Paribas.
(avec Reuters)
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