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Adolescente tondue à Besançon : son oncle et sa tante condamnés à un stage de citoyenneté et huit mois ferme

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L'oncle et la tante de la jeune bosniaque tondue à Besançon avaient fait appel du jugement. Mardi 15 novembre 2020 en délibéré, la Cour condamne le couple à huit mois de prison ferme ainsi qu'à un stage de citoyenneté. Réfugiés politiques, ils ne devraient pas être expulsés selon leur avocat.

L'oncle de la jeune Bosniaque lors du procès au tribunal de Besançon, le 23 octobre 2020 L'oncle de la jeune Bosniaque lors du procès au tribunal de Besançon, le 23 octobre 2020
L'oncle de la jeune Bosniaque lors du procès au tribunal de Besançon, le 23 octobre 2020 © Radio France - Rachel Saadoddine

Mardi 15 novembre 2020, l'oncle et la tante de l'adolescente tondue à Besançon ont été condamnées à huit mois de prison ferme et un stage de citoyenneté. En octobre, ils avaient été condamnés à huit mois de prison ferme, le couple avait fait appel. En délibéré, la cour confirme leur culpabilité : un soulagement pour l'avocate de la victime. Ce stage de citoyenneté prouve que ce couple peut rester en France, pour leur avocat. 

La cour reconnaît leur culpabilité

L'oncle et la tante ont comparu en appel le jeudi 26 novembre. Présents à l'audience ils se sont exprimés, sans interprète. Le couple niait avoir tondu la jeune-fille, assurant réprouver cette "méthode barbare". La tante avait expliqué avoir elle-même été victime des ces méthodes, car ses parents n'acceptaient pas son petit-ami.

Mardi 15 décembre 2020, la cour a reconnu que ce couple a participé aux violences envers la jeune-fille. "C'était important puisqu'elle a toujours dénoncé des faits de violence commis par les quatre adultes présents. C'était important pour elle en tant que victime, que la culpabilité et que sa souffrance soient reconnues," selon Maître Céline Party, l'avocate de la victime. 

L'homme et la femme bénéficient du statut de réfugiés politiques

Contrairement aux parents de la jeune-fille, qui étaient en situation irrégulière et ont été renvoyés très vite dans leur pays, ce couple détient le statut de réfugiés politiques. 

Le 23 août 2020 sur Twitter, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin affirmait qu'ils "n'avaient rien à faire sur le sol national." Sur Europe 1, le 24 octobre, Marlène Schiappa, ministre déléguée en charge des citoyennetés, a estimé que ces personnes n'avaient "rien à faire dans la République française." 

Pour leur avocat Maître Uzan, ce stage de citoyenneté est un message "que l'on réserve aux gens qui sont récupérables"

Ce qu'on leur reproche ne mérite pas une sanction aussi extrême qu'un retour au pays qui serait signe de mort - Maître Uzan, l'avocat de l'oncle et de la tante

L'avocat des mis en cause ajoute : "ils vont s'incliner à cette décision de justice, se plier à ce stage de citoyenneté. Ils sont prêts à affronter les éventuelles querelles du ministère de l'intérieur. Ce couple veut s'insérer depuis quatre ans sur le territoire national, ils parlent presque couramment français, ils ont trois filles éduquées selon les principes de la République. Ce qu'on leur reproche ne mérite pas une sanction aussi extrême qu'un retour au pays, qui serait signe de mort."

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