Comme bien des choses en 2020, McCartney III n’était pas prévu au programme. Son auteur, l’ex-Beatle Paul McCartney, devait être en tournée une bonne partie de l’année, avec un saut au très couru Festival de Glastonbury. Mais Glastonbury a été annulé, le reste des concerts aussi, et sir Paul s’est retrouvé confiné dans sa ferme du Sussex pour cause de pandémie de Covid-19.

C’est là qu’a été enregistré, au printemps, l’album qui doit sortir ce vendredi 18 décembre. Un opus expérimental qui s’inscrit dans la lignée de ses deux prédécesseurs du même nom, McCartney I et II – parus respectivement en 1970 (au moment de la séparation des Beatles) et en 1980 (au moment où les Wings – littéralement les “ailes”, le groupe fondé en 1971 par McCartney – “battaient de l’aile”, rappelle malicieusement The Guardian).

Comme les précédents, cet opus est “littéralement un album solo : McCartney assure en effet tout l’instrumental et le vocal, précise le critique musique du Financial Times, qui porte comme la plupart de ses confrères et consœurs britanniques un jugement très positif sur l’album. Si la voix de “Macca” peut par moments trahir son âge (78 ans), “son énergie et sa maestria musiciennes résistent au temps”, juge ce critique.

Le site spécialisé NME salue pour sa part “un retour aux sources intime, parfaitement adapté à notre époque”. Ce qui n’empêche pas l’artiste d’explorer des terrains de création inédits :

Sir Paul aborde son disque avec le même esprit aventureux que pour ‘McCartney II’, alors même que son isolement [au moment de l’enregistrement] exigeait qu’il renoue avec ses mélodies classiques.”

Une œuvre lumineuse

“Tel un caméléon”, selon ce site, l’album n’est pas sans rappeler les débuts de McCartney au sein du groupe mythique. “On ressent à l’écoute une liberté typique des Beatles, un étonnement permanent.”

Pour The Guardian, le nouvel album est une œuvre à proprement parler lumineuse. “Try to feel the light” (“Essaie de ressentir la lumière”), chante McCartney dans l’un des morceaux. Ainsi que le rapporte le quotidien :

Sur ce riche opus faisant la part belle au clair-obscur, la lumière est à la fois littérale et métaphorique. C’est un thème récurrent dans une œuvre où priment l’amour et le positif.”