VIDEO. Gouvernement Valls : l'UDI prête à voter certaines lois

 

Tout comme Hervé Morin, Yves Jégo, président par intérim de l'UDI, n'exclut pas de voter des projets de loi comme celui du redécoupage territorial ou la baisse des charges, dans le cadre du pacte de responsabilité.
Tout comme Hervé Morin, Yves Jégo, président par intérim de l'UDI, n'exclut pas de voter des projets de loi comme celui du redécoupage territorial ou la baisse des charges, dans le cadre du pacte de responsabilité. (AFP/Miguel Medina.)

    Députés et sénateurs de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) pourraient voter en faveur de projets de lois emblématiques du gouvernement Valls. C'est ce qu'a laissé entendre Hervé Morin, président du conseil national du parti, lundi, s'alignant sur la position d'Yves Jégo, président par intérim.

    Dans

    datée de samedi, Yves Jégo avait déclaré que son parti pourrait voter au Parlement en faveur des réformes sur «la simplification territoriale ou la baisse des charges pour les entreprises, si le financement est chiffré». «L'UDI doit porter le message de l'opposition responsable : si Manuel Valls a le courage d'engager clairement et rapidement les réformes nécessaires, nous devons avoir le courage de les soutenir», avait expliqué le député de Seine-et-Marne.

    Tout en indiquant qu'il n'y avait «pas eu de débat interne au parti», Hervé Morin abondait dans son sens, lundi. «Ça ne me choque pas que nous puissions, sur des textes précis, apporter notre concours à ce dont la France a besoin», a affirmé le président du Nouveau Centre (NC), au micro de RFI. Il refuse toutefois de parler de «soutien au PS».

    Comme Yves Jégo, Hervé Morin prend comme exemple la réforme territoriale annoncée par Manuel Valls lors de son discours de politique générale, mardi dernier. «Est-ce qu'il faut rester sur un schéma territorial datant de Napoléon ? Est-ce que ce schéma a encore un sens ? Est-ce que l'empilement (des échelons) a encore un sens ?», a interrogé le député de l'Eure.

    «Si le gouvernement a la capacité de faire entendre raison au lobby puissant que sont les élus locaux et aux barons socialistes, s'il y a la construction de grandes régions, (la suppression des départements) et la refonte de l'échelon de base que sont les communes, je serais le premier à l'approuver», a affirmé celui qui s'est «battu pendant quinze ans de vie politique pour la réunification de la Normandie».

    Samedi, Yves Jégo avait prôné une opposition constructive, se déclarant «très choqué de l'attitude de certains députés UMP» qui ont chahuté la déclaration de politique générale de Manuel Valls à l'Assemblée, mardi dernier. «Dans l'état d'urgence de la France, la dignité d'un parti d'opposition aurait été d'être attentif et d'éviter de donner l'image d'une cour d'école», avait-il estimé.

    VIDEO. Hervé Morin sur RFI