ANIMAUXDes pélicans échappés d'un parc animalier ont refait leur vie en nature

Aude : Deux pélicans échappés d'un parc animalier ont refait leur vie en Corse et aux Baléares

ANIMAUXIls vivaient tous les deux à la Réserve africaine de Sigean
Un pélican gris (illustration)
Un pélican gris (illustration) - Richard Cummins/SUPERSTOCK/SIPA / SIPA
Nicolas Bonzom

N.B. avec AFP

Deux pélicans se sont envolés de la Réserve africaine de Sigean (Aude) et ont élu domicile loin de leur terre natale. L’un d’eux a pris ses quartiers dans les marais salants de Porto-Vecchio (Corse-du-Sud), tandis que son frère a rejoint les Baléares. Du jamais vu, en quarante ans, pour ces oiseaux d’ordinaire très sédentaires.

Ils vivaient avec leurs parents au sein d’une colonie depuis l’ouverture de la réserve dans les années 1970, a indiqué Antoine Joris, vétérinaire du parc animalier. « Il a perdu sa mère du botulisme, une maladie bactérienne, en septembre, à une époque où il venait de quitter le nid et il était encore nourri par elle, explique-t-il. Son père a aussi attrapé le botulisme donc on l’a soigné et relâché quelques semaines plus tard, mais les deux frères se sont retrouvés pendant quinze jours sans leurs parents pour les nourrir. »

En pleine forme

« Notre hypothèse est que, se retrouvant sans leurs parents, ils ont été un peu déboussolés et ils sont partis à l’aventure. Ils se sont retrouvés en mer et l’un est descendu au sud-est et l’autre plein sud », explique le vétérinaire, ajoutant qu'« en quarante ans c’est la première fois que ça arrive ». Ils sont « strictement sédentaires », « normalement tout le monde reste autour de l’étang Bages-Sigean ».

Et les deux frères sont en pleine forme. « On a des nouvelles des deux régulièrement et ils vont bien », reprend Antoine Joris. « Le plan, c’est de les fixer. En Corse, une assistante vétérinaire le nourrit tous les jours » grâce au don des pêcheurs locaux de « leurs poissons invendus ou invendables ». « Dès que les transports seront possibles, on ira le chercher », probablement vers « février ou mars », a indiqué le soignant, expliquant qu’actuellement, avec l’épidémie de grippe aviaire, le transport des animaux à plumes est interdit. « Aux Baléares, c’est différent, il est sur un grand plan d’eau qui est une réserve naturelle et il se débrouille tout seul. Celui-là sera plus difficile à recapturer. »

« On va tout faire pour les ramener ici et les réintégrer à la colonie parce qu’ils n’ont pas vocation à rester ni en Corse, ni aux Baléares » où il n’y a « pas du tout de pélicans », a-t-il précisé, appelant à « ne pas s’en approcher et surtout à ne pas le nourrir ».

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