VIDÉO. Sapin : l'euro trop fort est "un frein à la croissance de la France"

M. Draghi a assuré lors d'une conférence de presse à Washington que la BCE pourrait décider d'une "action monétaire" si l'euro continuait de s'apprécier.

Source AFP

Michel Sapin est ministre de l'Économie et des Finances.
Michel Sapin est ministre de l'Économie et des Finances. © AFP

Temps de lecture : 1 min

Le ministre des Finances, Michel Sapin, a réaffirmé lundi son opposition à un euro trop fort, se félicitant des propos à cet égard du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, samedi à Washington. L'euro "trop fort" aujourd'hui "est un frein à la croissance de la France", a assuré M. Sapin sur l'antenne d'Europe 1.

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"Une gène pour l'ensemble des pays européens, et tout particulièrement pour la France"

Il a appelé de ses voeux "un euro qui doit être à un bon niveau, l'euro étant aujourd'hui à un niveau anormalement fort". À propos des déclarations de M. Draghi qu'il avait trouvées samedi "intéressantes", le ministre s'est félicité que la BCE ait "pris conscience" que l'euro trop fort constituait "une gène pour l'ensemble des pays européens, et tout particulièrement pour la France".

M. Draghi a assuré samedi lors d'une conférence de presse à Washington que la BCE pourrait décider d'une "action monétaire" si l'euro continuait de s'apprécier, pour que "la politique monétaire reste aussi accommodante qu'elle l'est aujourd'hui". Le Premier ministre, Manuel Valls, avait critiqué dans son discours de politique générale mardi le frein à la croissance que représente selon lui un euro trop fort.

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Commentaires (65)

  • cametours

    Un frein, le mot est faible. Les efforts doivent être faits en France comme le font, mais trop tard, les pays du sud. L'euro fort n'est un handicap que pour les pays qui ne veulent rien changer. Le monde lui, a changé, il ne va pas attendre que le pouvoir français accroché à sa politique du siècle passé l'ai compris. La France vit largement au-dessus de ses moyens en s'endettant chaque seconde toujours plus. Soit nous arrêtons cette descente aux enfers soit les autres le feront pour nous mais dans ce cas la chute sera terrible.

  • elandormeur

    L'Euro faible serait dramatique pour notre économie. Nous qui importons tout verrions notre balance commerciale doublement crouler sous les déficits énormes. Les charges et les impôts, les contraintes et les normes imbéciles, voilà ce qui ruine notre économie. Révision déchirante pour les politiques adeptes du contrôle de tout dans toutes les circonstances. La France manque de liberté, point !

  • cacest4vrai

    Explications biens senties de Philippe Herlin.
    Les journalistes, les économistes, les politiques, les présidents de banque centrale nous mettent tous en garde contre une baisse généralisée et durable des prix, ce serait l’apocalypse expliquent-ils. Cette unanimité est troublante, méfions-nous. Pourtant quand les prix baissent c’est sympa, on peut acheter plus ! Le prix des écrans plats baisse, ainsi que celui du matériel électronique en général, par moment le prix de l’essence reflue, et le ralentissement des pays émergents devrait calmer les cours des matières premières, faut-il s’en plaindre ? Pourquoi le consommateur devrait-il craindre une baisse des prix ?
    Si tout de même, il y a bien quelqu’un qui est angoissé par la baisse généralisée des prix : celui qui est très endetté. Sa dette, en effet, voit son poids relatif augmenter au fur et à mesure que les prix baissent, sa valeur nominale ne bouge pas mais elle devient proportionnellement plus lourde quand partout autour les prix refluent. Pour un surendetté, un recul prolongé des prix signe son arrêt de mort. Et qui est concerné ? Les pays industrialisés, les Etats-Unis, l’Europe et le Japon. Voici la véritable raison, les Etats surendettés. Ensuite ils "vendent" cette peur à tout le monde pour masquer le fait qu’ils en sont les seuls à en payer le prix.
    On voit ensuite courir sur les plateaux de télévision des économistes qui nous expliquent que la baisse des prix entraîne automatiquement une récession, une chute du PIB. Pourquoi ? Parce que les consommateurs reportent leurs achats en attendant que les prix baissent encore… La bonne blague. Ces économistes possèdent donc la capacité de se retenir de s’alimenter, de s’éclairer, de se chauffer, de se déplacer pendant plusieurs mois de façon à bénéficier de la baisse des prix ? On applaudit la performance mais elle ne nous semble pas à la portée du commun des mortels.
    Et pour les biens non nécessaires, comme les écrans plats par exemple ? Les premiers étaient effectivement très chers, mais les consommateurs s’en sont-ils détournés dans l’attente de prix plus raisonnables ? Nullement, au départ ceux qui bénéficiaient de revenus élevés s’en sont achetés, puis les prix ont baissés, élargissant ensuite le public potentiel, et ainsi de suite jusqu’à aujourd’hui où ils sont à la portée d’à peu près tout le monde. Ce que l’on décrit là n’est rien d’autre que le processus de toutes les innovations technologiques, chères lors de leur lancement puis bon marché ensuite. Cette histoire de report des achats est une fable.
    La monnaie-papier nous a habitués à l’inflation, mais comme Ron Paul le fait remarquer, durant l’étalon-or, aux Etats-Unis, les prix de gros ont chuté de 47% de 1879 à 1900 alors que la croissance économique moyenne atteignait près de 4% par an, preuve qu’il n’y a rien d’antinomique entre les deux. Mais, c’est vrai, à l’époque les gains de productivité n’étaient pas annulés par l’inflation provenant d’une création monétaire ex nihilo.
    Ce n’est pas la déflation qui provoque la récession, c’est le contraire. Nos pays, en Europe, au Japon, et dans une moindre mesure aux Etats-Unis, ont perdu les clés de la croissance et la thrombose de nos économies se manifeste, entre autres, par une désinflation, puis une possible déflation. Les causes en sont multiples mais la principale est le poids démesuré du secteur public qui étouffe les entreprises. Et que comptent faire les Etats pour lutter contre la déflation  ? Encore plus de planche à billets et de taux zéro, c'est-à-dire toujours plus de facilité pour financer leurs déficits et leur dette, et donc s’épargner toute remise en question. Ne tombons pas dans ce piège grossier.