Toulouse : l'imam d'Empalot renvoyé devant le tribunal correctionnel pour des propos antisémites

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  • Le prêche contesté a été prononcé par Mohamed Tataiat le 15 décembre 2017 à la mosquée "En Nourr", quartier d'Empalot à Toulouse. Le prêche contesté a été prononcé par Mohamed Tataiat le 15 décembre 2017 à la mosquée "En Nourr", quartier d'Empalot à Toulouse.
    Le prêche contesté a été prononcé par Mohamed Tataiat le 15 décembre 2017 à la mosquée "En Nourr", quartier d'Empalot à Toulouse. DDM - XAVIER DE FENOYL /
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l'essentiel INFO LA DÉPÊCHE. Le doyen des juges d’instruction du tribunal de Toulouse a renvoyé devant le tribunal correctionnel Mohamed Tataiat, l’imam de la mosquée d’Empalot. La justice lui reproche une provocation à la haine raciale.

Après plus de deux ans d’enquête, le doyen des juges d’instruction du tribunal judiciaire de Toulouse a suivi les réquisitions du parquet. Mohamed Tataiat, soupçonné de « provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique », va devoir s’expliquer devant le tribunal correctionnel de Toulouse.

Cet imam âgé de 57 ans, en France et à Toulouse depuis plus de 35 ans, mais payé par l’État algérien, est considéré comme un homme de dialogue qui entretenait, notamment avec la communauté juive, des relations plutôt pacifiées. Seulement en juin 2018, une association israélienne, qui effectue des « veilles » sur les prêches prononcés à travers le monde, a dénoncé des propos antisémites lors d’une intervention de Mohamed Tataiat que tout le monde connaît à Toulouse comme l’imam d’Empalot.

La date de l'audience n'est pas fixée

Deux jours après cette dénonciation, le préfet de la région Occitanie a saisi via l’article 40 du code de procédure pénale le parquet de Toulouse. L’enquête, menée d’abord par la police judiciaire toulousaine en préliminaire, puis sous commission rogatoire à compter de septembre 2018, a été longue, contrariée notamment par des problèmes de traduction du fameux prêche qui date du 15 décembre 2017 et qui a été prononcé devant 3 500 fidèles réunies à la mosquée « En Nourr », à Toulouse.

Dès sa mise en cause, l’imam « formé » à la grande mosquée de Paris et à Toulouse depuis 1987, a affirmé qu’en aucun cas ses propos possédaient un caractère antisémite, au contraire. Une position que reprennent aujourd’hui ses avocats (lire l’encadré).

Pourtant, le parquet de Toulouse dans ses réquisitions, comme les deux juges d’instruction, estiment que certains passages posent problème. Plusieurs associations, notamment la Licra, le bureau de vigilance contre l’antisémitisme, Sos Racisme ou le Crif, se sont constitués partie civile. La date de l’audience n’est pour l’instant pas fixée. Selon les parties, elle pourrait se tenir avant la fin de l’année.

Poursuite "opportuniste"

Sollicités, les avocats de Mohamed Tataiat, Mes William Bourdon, Vincent Brenghart et Jean Iglésis confirment les poursuites mais s’étonnent : « Le caractère opportuniste d’un tel renvoi devant le tribunal correctionnel n’échappera à personne dans un contexte éminemment politique. Monsieur Tataiat, qui a toujours été en bons termes avec les représentants de la communauté juive, s’est largement expliqué sur le sens de son prêche et sur l’exclusion totale de toute incitation à la haine. Nous plaiderons la relaxe. »

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