Singapour autorise l'accès aux données de contact tracing... pour les enquêtes criminelles

Les applications de contact tracing n'étaient pourtant supposées être utilisées que dans le cadre du suivi de l'épidémie | Pixabay/Creative Commons
Les applications de contact tracing n'étaient pourtant supposées être utilisées que dans le cadre du suivi de l'épidémie | Pixabay/Creative Commons

C’est un revirement pour le moins inattendu. En mars 2020, le gouvernement de Singapour présentait son application de contact tracing, TraceTogether, comme respectueuse de la vie privée, utilisée uniquement pour contacter les personnes susceptibles d’avoir contracté Covid-19 à proximité d’une personne malade. Entre-temps, un bracelet connecté indépendant a aussi été développé sur le même principe. Quelques mois plus tard, les autorités ont élargi l’accès à ces données: la police pourra y avoir accès dans le cadre des enquêtes criminelles, raconte Zdnet.

Pourquoi c’est important. L’app de contact tracing de Singapour exploite le Bluetooth du téléphone pour identifier les autres usagers présents à moins de deux mètres pendant plus de 30 minutes — et leur envoyer une notification si quelqu’un de déclaré malade s’est tenu à proximité — et n’enregistre donc pas la localisation GPS. Les données étaient normalement stockées de façon décentralisée (partagée sur les différents téléphones), transmises aux autorités seulement lorsqu’un utilisateur a été exposé à une personne malade. Désormais, elles pourront être transmises à la police si celle-ci en fait la demande et invoque le code de procédure criminelle. Surtout, le système de contact tracing va bientôt devenir obligatoire à Singapour pour avoir accès aux lieux publics.

A lire sur ZDNet(EN)