Chaos au Capitole : pour Obama, Clinton et Bush, Trump a «allumé la mèche»

Les trois prédécesseurs de Donald Trump lui imputent explicitement la responsabilité des graves violences perpétrées ce mercredi au Capitole.

 Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton en 2013
Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton en 2013 AFP/Jewel Samad

    Trois réactions distinctes pour un même message. Les trois derniers présidents des Etats-Unis ont tous exprimé leur effroi ce mercredi face aux violences perpétrées dans le Capitole, un « déshonneur » dont ils imputent la responsabilité à Donald Trump et au camp républicain.

    L'ex-président américain Barack Obama, qui s'est exprimé en dernier, a estimé que les violences qui ont eu lieu au Capitole étaient « une honte », mais pas une « surprise » étant donnée l'attitude de Donald Trump et des républicains.

    « L'histoire se souviendra des violences aujourd'hui au Capitole, encouragées par un président qui a menti sans relâche sur l'issue d'une élection, comme un moment de déshonneur et de honte pour notre pays », a-t-il indiqué dans un communiqué. « Mais on ne regarderait pas la vérité en face si on considérait cet événement comme une surprise totale », a-t-il ajouté, dénonçant le « crescendo violent » des derniers mois alimenté par refus des républicains de « dire la vérité ».

    « Je suis consterné… »

    L'ancien président américain Bill Clinton a regretté de son côté une « attaque sans précédent » contre les institutions américaines, « nourrie par plus de quatre années de politique empoisonnée ». « La mèche a été allumée par Donald Trump », a accusé l'ancien chef d'Etat démocrate.

    « Les résultats d'élections ne sont ainsi contestés que dans les républiques bananières -- pas dans notre république démocratique », a également fustigé l'ancien président américain George W. Bush « Je suis consterné par le comportement irresponsable de certains dirigeants politiques depuis l'élection et par le manque de respect montré aujourd'hui à l'égard de nos institutions, de nos traditions et de nos forces de l'ordre », a encore souligné George Bush, alors que le président sortant républicain Donald Trump continue de refuser de reconnaître sa défaite à l'élection présidentielle.

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