D'après des travaux menés au large de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les poissons qui évoluent dans des eaux plus acides que la moyenne ont tendace à perdre leur instinct de survie. Dans le récif coralien étudié, où l'activité l'activité volcanique sous-marine affecte le pH de l'eau, les animaux sont même attirés par leurs prédateurs, dont ils évitent en général l'odeur, relève le professeur Philip Munday, de l'université australienne James Cook.
Selon le scientifique, les poissons semblent avoir échoué à s'adapter aux conditions d'acidité, bien qu'ils vivent dans ce milieu depuis leur naissance. « Ils nageaient par ailleurs plus loin de leur abri, ils étaient plus actifs (…), accroissant ainsi le risque pour leur survie car ils sont plus facilement repérables par un prédateur », a ajouté le scientifique, dont l'étude est publiée lundi 14 avril dans la revue Nature Climate Change.
DIOXIDE DE CARBONE
Quelque 30 % du dioxide de carbone relâché dans l'atmosphère est absorbé par l'océan, ce qui accroît l'acidité des eaux. Celles de Papouasie-Nouvelle-Guinée ont un taux d'acidité comparable au taux prévu pour la fin du siècle dans la plupart des mers du monde.
Les recherches ont été menées par le centre de recherches sur les coraux de l'université James Cook, l'Institut australien de science marine, la Société nationale de géographie et l'Institut de technologie de Georgie.
Voir les contributions
Réutiliser ce contenu