C’était une des préoccupations majeures de ce début d’année 2021. Tandis que le vaccin Pfizer-BioNTech commence à être inoculé partout dans le monde, des variants du coronavirus se répandent de plus en plus au Royaume-Uni et en Afrique du Sud. La question prépondérante aujourd’hui est donc de savoir si ce premier vaccin approuvé en Occident conserve son efficacité vis-à-vis de ces deux variants. Un début de réponse est arrivé ce vendredi 8 janvier.

“Le vaccin développé par BioNTech et Pfizer s’est révélé efficace contre l’une des mutations les plus préoccupantes dans les variants hautement transmissibles du coronavirus découverts au Royaume-Uni et en Afrique du Sud”, nous apprend le Financial Times, qui relaye les résultats d’une étude menée par Pfizer et l’université du Texas.

Celle-ci, explique le quotidien britannique, permettrait de prouver que le vaccin neutralise le virus, même lorsqu’il est porteur de la mutation N501T – présente à la fois dans les variants britannique et sud-africain du coronavirus.

Un bon résultat donc, mais, comme nous l’explique le journal londonien, ces tests ne nous permettent pas d’écarter toutes les préoccupations.

“Les scientifiques ont parlé d’un important pas en avant, mais attention, l’étude ne prouve pas que le vaccin fonctionne contre l’entièreté des mutations présentes dans les variants anglais et sud-africain. De plus, le vaccin n’a pas encore été testé contre une autre mutation de la protéine spike [ou de pointe qui permet au virus d’entrer dans les cellules humaines] identifiée dans le variant sud-africain, qui, selon certains scientifiques, pourrait rendre certains vaccins moins efficaces.”

Par ailleurs, précise encore le média, cette nouvelle recherche se fonde sur les anticorps d’un échantillon de vingt personnes, et elle n’a pas encore été évaluée par des pairs.

Des vaccins à ARN plus flexibles

Malgré ces réserves, face aux nouvelles variations qui pourraient – voire devraient – se développer dans l’avenir, les scientifiques continueront à faire des tests, a assuré Pei-Yong Shi, professeur de biologie moléculaire à l’université du Texas.

Dans ce cadre, le principal avantage consiste dans le fait que “les deux vaccins, celui de Pfizer-BioNTech et celui de Moderna, s’appuient sur la technologie dite à ARN, qui peut être adaptée pour être efficace face à des nouveaux variants plus rapidement que d’autres types de vaccins”, note le Financial Times, qui conclut ainsi sur une note positive.