Le nouveau troupeau est formé de 19 bêtes qui paissent désormais en pleine liberté sur des plaines de l’État de Coahuila, dans le nord-est du pays, à la frontière avec le Texas américain.

Dix-neuf, c’est peu et beaucoup à la fois pour le Mexique, où cette espèce s’est éteinte il y a un siècle. Ce troupeau a été réintroduit – artificiellement, donc – par les autorités fédérales mexicaines, notamment la Conanp, l’organisme national de protection des zones naturelles.

De fait, le nouveau troupeau est arrivé au printemps 2020, mais ce n’est que le 7 janvier que les premières images des animaux ont été diffusées, notamment à travers un tweet de la ministre de l’Environnement, María Luisa Albores :

“Après plus de cent ans d’absence, le bison américain est de retour dans les plaines de #Coahuila, grâce à la @CONANP_mx, qui a réussi à réintroduire en 2020 un deuxième troupeau de ces magnifiques animaux. Regardez comme ils ont bien commencé 2021 !”

Si la ministre parle de “deuxième troupeau”, c’est que le programme de réintroduction du bison américain avait commencé, en 2014, dans l’État voisin de Chihuahua, d’où proviennent les 19 individus envoyés dans le Coahuila.

Les bisons “mexicains” franchissent donc un nouveau pas dans leur reconquête des plaines du nord du Mexique, leur habitat originel.

“Restaurer l’écosystème originel”

“Le bison est le plus gros mammifère terrestre du continent américain et il était présent dans les plaines du Canada, des États-Unis et du Mexique”, s’enthousiasme le quotidien Milenio, qui reprend les termes de la Conanp : “Le retour des populations de bisons dans le nord du pays est essentiel, car c’est un moyen de restaurer l’écosystème originel des prairies de la région.”

De son côté, la version espagnole du National Geographic commente les images publiées :

“Pendant les premiers mois de l’année, les plaines du nord-est du Mexique sont couvertes d’un épais manteau blanc. Le bison américain (‘Bison bison’ de son nom scientifique) est un mammifère qui peut supporter des climats très froids. Et malgré l’épaisse fourrure qui recouvre tout leur corps, ces animaux sont aussi naturellement équipés pour résister à une chaleur extrême, comme dans cette région du Mexique.”