Les sept centres dentaires du Brabant wallon mettent la clé sous la porte
La crise sanitaire et les pertes liées ont été sans pitié pour les sept centres du BW.
- Publié le 12-01-2021 à 08h53
- Mis à jour le 12-01-2021 à 08h54
La mauvaise nouvelle a été officialisée il y a quelques jours : les sept centres dentaires du Brabant wallon (Braine-l’Alleud, Jodoigne, Louvain-la-Neuve, Nivelles, Perwez, Tubize et Wavre), ferment définitivement leurs portes. Les effets de la crise sanitaire. "Avant l’arrivée du Covid, la situation financière de l’ASBL était délicate et on ne roulait déjà pas sur l’or non plus, confie Jean-François Fortemps, administrateur de l’ASBL. Depuis, on perdait 50 000 euros par mois par rapport à ce qu’on doit payer."
Face à cette situation, les responsables de l’ASBL n’ont eu d’autre choix que de mettre la clé sous la porte. Résultat : 21 personnes se retrouvent sur le carreau à présent. "Pour une ASBL comme la nôtre, ne plus avoir de rentrées pendant le premier confinement a été très difficile à vivre. Le mois de juin a été prometteur, mais c’était l’un des effets du Covid avec des personnes qui n’ont pas pu aller chez le dentiste et qui s’y sont précipitées."
Mais la suite n’a été que désillusion, entre les défections au sein du personnel et les prestataires qui ont fait faux bond. "Juillet et août ont été catastrophiques. On était à peine à 50 % des rentrées pour garder notre équilibre. Notre objectif est de proposer des tarifs accessibles car nous travaillons avec des personnes conventionnées. Si l’outil meurt, l’offre conventionnelle va aussi se réduire et c’est malheureux pour la population", conclut Jean-François Fortemps.
À l’heure actuelle, le dossier est entre les mains du curateur qui analysera la situation d’une potentielle reprise si un repreneur venait à se présenter, ce qui semble être la seule solution pour sauver l’emploi et les services en Brabant wallon.
Plus de 6 000 patients en traitement
Si certains patients se sont étonnés de ne pas avoir été prévenus, Jean-François Fortemps tient à préciser certaines choses. "Nous l’avons appris mercredi soir et, à la sortie, nous avons prévenu le personnel et les prestataires, explique-t-il. Le jeudi et le vendredi, nous avons contacté les clients qui avaient un rendez-vous, soit près de 250 personnes. Nous avons essayé de nous débrouiller pour les prévenir, car une fois que nous avons déposé le bilan, nous n’avons plus accès aux données. Nous souhaitons les informer au mieux et ils font partie de nos préoccupations principales. Ils avaient accès à un tarif conventionné et nous espérons qu’ils pourront encore en bénéficier par la suite car nous nous occupions de 6 000 personnes."