Jugé pour viols, l'ex-légionnaire assure que les relations avec sa belle-fille de 8 ans étaient consenties

Le septuagénaire répond jusqu’à mercredi de faits de viols, d’agressions sexuelles et de corruption de mineurs devant la cour d'assises du Var, pour des faits qui se sont déroulés entre 2008 et 2016 dans l'appartement familial, à la Seyne-sur-Mer.

Article réservé aux abonnés
V. W. Publié le 12/01/2021 à 12:32, mis à jour le 12/01/2021 à 12:32
Roland H., lundi, lors de la première journée d’audience. Croquis Rémi Kerfridin

Sur la chevelure de Roland H., deux épis dessinent des cornes de diable. Dans le box de la cour d’assises du Var, un monstre? À la lecture de l’ordonnance de mise en accusation et après les premières dépositions des témoins, le raccourci est facile. Trop, assurément.

Le septuagénaire répond jusqu’à mercredi de faits de viols, d’agressions sexuelles et de corruption de mineurs.

Il est notamment accusé d’avoir violé, entre 2008 et 2016, Elena, alors mineure, après avoir demandé l’autorisation à sa mère, qui a participé à plusieurs reprises aux faits dans l’appartement familial de La Seyne…

Lundi, malgré l’absence de la victime, enceinte et alitée, la cour a cherché à comprendre comment de tels faits ont pu advenir. Pour cela, elle s’est penchée sur le passé et la personnalité des accusés.

Il y est apparu que Roland H. possède une nature psychorigide qu’il a pu développer lors de sa vie de militaire. "Il n’est pas psychotique mais très égocentrique, remarque l’expert psychiatre. L’autre n’existe pas dans son histoire." Même pas ses dix enfants, fruits de quatre unions, dont il avoue ne pas connaître les prénoms, à part pour le petit dernier...

"Déni de l’altérité"

En 2007, il s’installe avec Katia B., de 25 ans sa cadette. Et si pour Roland H. "ce déni de l’altérité" explique le passage à l’acte, la mère d’Elena "n’existe qu’à travers l’autre. Même en ce qui concerne son corps".

Elle-même victime de viols dans son enfance, elle a semblé regretter son geste devant les experts qui l’ont examinée en détention. "Lui voulait et elle se soumettait", résume la psychiatre Dolorès Torres.

Sur fond d’alcool et de violences, quatre enfants de Katia sont venus raconter en détail à la barre que le couple abusait régulièrement d’Elena. Allant jusqu’à filmer leurs ébats. Une preuve pour Roland H. que la jeune fille, alors âgée de 14 ans, était consentante et amoureuse.

Des "sentiments" qui devaient flirter avec le sordide à en croire l’un des frères d’Elena.

À la barre, il est venu reconnaître que sur ordre de son beau-père, il avait un jour "pénétré" sa sœur. Révélation que ni lui ni Elena n’avaient faite aux policiers durant l’enquête.

Toutes ces accusations sont niées en bloc par Roland H.. "Je rejette les accusations de viols. Je suis seulement coupable de relations sexuelles avec une mineure." 

À côté de lui, Katia B. reste silencieuse. Presque absente. L’ancien couple encourt vingt ans de réclusion criminelle.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Var-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.