A la traîne sur le vaccin, Sanofi veut supprimer 400 postes en recherche et développement

La façade du siege du groupe Sanofi à Gentilly.

La façade du siege du groupe Sanofi à Gentilly. LIONEL GUERICOLAS / MPP/SIPA / LIONEL GUERICOLAS / MPP/SIPA

Le groupe avait annoncé en juin dernier la suppression de 1 700 postes en Europe, dont un millier en France. Une décision jugée « inacceptable » par les syndicats, qui appellent à la grève mardi 19 janvier.

En pleine période de fabrication des vaccins contre le Covid-19, Sanofi annonce la suppression de 400 postes en recherche et développement. Une décision révélée par France Inter ce lundi 18 janvier que la CGT juge « inacceptable ».

« C’est notre ADN qu’on dissout petit à petit », regrette Florence Faure, coordinatrice CFDT. Pour Thierry Bodin, de la CGT, « Sanofi ne cesse de perdre des compétences. Regardez ce qu’il se passe sur le vaccin, là aussi ! Ces pertes, on les paie cash. » Alors que les premiers vaccins contre le Covid-19 commençaient à être administrés, le groupe pharmaceutique français avait annoncé en décembre que son produit ne serait pas prêt avant fin 2021.

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Contactée, la direction a précisé à France Inter qu’il n’y a là « aucune surprise ». Sanofi avait annoncé en juin dernier, la suppression de 1 700 postes en Europe, dont un millier en France. La direction a toutefois refusé de confirmer ce chiffre.

Appel à la grève

Un chiffre qui choque les syndicats par son ampleur. Les équipes, toutes branches confondues, sont appelées à débrayer mardi 19 janvier, pour protester contre ce plan de licenciements et réclamer une hausse des salaires.

« En mars l’année dernière, la direction a vanté le travail des équipes, leur répétant ô combien elle était fière du travail accompli au nom de l’intérêt général, pour la santé des gens du monde entier. La réponse, au moment des négociations salariales, a été de leur dire : zéro. Alors, ça suffit », souligne Thierry Bodin.

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Face au mécontentement, la direction avance la prime exceptionnelle de 1 500 euros distribuée à 15 000 collaborateurs mobilisés pendant l’épidémie. Elle a également souligné qu’elle n’avait pas eu recours au chômage partiel. Une bien maigre compensation, selon les syndicats, qui auraient préféré une pause dans le versement des dividendes.

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