Publicité, votre contenu continue ci-dessous Publicité
  1. Accueil
  2. Société numérique

Sans Donald Trump sur les grands réseaux, les infox liées à l'élection US ont chuté de 73 %

Partager :
3

Bannir Donald Trump des principaux réseaux sociaux a-t-il un impact direct sur le poids que peuvent y avoir ses idées ? A priori oui, si l'on en croit la chute spectaculaire des mentions faites à une élection qui aurait été volée par Joe Biden.

Facebook, Twitter, Instagram et Snapchat bloquent Donald Trump

Les grands réseaux sociaux et plateformes en ligne ont été dé-trumpisés, le président des États-Unis — qui n'assistera pas à la prise de fonction de son successeur Joe Biden, le 20 janvier — ayant été banni de Twitter, Facebook, YouTube, Twitch, Snapchat, etc., suite à l'invasion du Capitole qui a fait cinq morts. Si l'on n'a pas fini d'entendre parler de cette affaire, qui aura certainement des répercussions sur les évolutions futures de la modération et des lois qui l'encadrent, il est intéressant de voir quelles répercussions cette “déplateformisation” de Trump a pu avoir sur le volume de messages échangés relevant de la désinformation, c'est-à-dire contestant la victoire du candidat démocrate.

Publicité, votre contenu continue ci-dessous

Pour en avoir une idée, il convient de se tourner du côté de Zignal Labs, un cabinet d'analyse spécialiste des médias sociaux, selon lequel le nombre de mentions assimilées à des fake news évoquant une fraude électorale a chuté de 2,5 millions à seulement 688 000 en quelques jours sur les principales plateformes. Toutes les théories complotistes les plus répandues au sujet d'une élection volée ont été prises en compte dans l'analyse. C'est, d'après Zignal Labs, la preuve que “le fait de bannir une voix qui porte des principaux réseaux sociaux [a] un impact spectaculaire et immédiat sur la représentation des idées qu'elle défend”.

Certains des hashtags très populaires chez les partisans de Donald Trump ont même vu leur utilisation baisser de 95 %. C'est le cas des #FightForTrump, #HoldTheLine ou #MarchForTrump, dont l'activité est quasi nulle aujourd'hui. Dans ce sillage, la plupart des mots-dièses liés à la mouvance QAnon ont également perdu en popularité, bien qu'à l'inverse certaines théories du complot et les mentions faites à “Q”, le mystérieux internaute à l'origine du mouvement, ont progressé suite au bannissement de Donald Trump et la fermeture de l'app Parler, messagerie de l'extrême droite étasunienne.

Parler, le réseau de l'extrême droite US, sur le retour

Une application qui a fait d'ailleurs sa réapparition le week-end dernier avec un premier message publié par John Matze, son PDG : “Hello, le monde. Cette chose est-elle allumée ?” Visiblement, après avoir été évincée des serveurs Amazon AWS, l'application s'est trouvé un nouvel hébergeur et devrait revenir en ligne de manière pérenne rapidement.

C'est tout du moins ce qu'affirme ce message publié sur le site de Parler : "Il semble que ce soit le bon moment pour vous rappeler à tous — adeptes et opposants — pourquoi nous avons créé cette plateforme. Nous pensons que le respect de la vie privée est primordial et que la liberté d'expression est essentielle, en particulier sur les médias sociaux […] Nous relèverons tous les défis qui se présenteront à nous et nous prévoyons de vous accueillir à nouveau bientôt. Nous ne laisserons pas le débat public périr !"

Une pique évidemment adressée aux plateformes privées qui ont décidé de museler Donald Trump, ce qui de l'avis de beaucoup d'observateurs crée un précédent pour le dialogue démocratique.

Publicité, votre contenu continue ci-dessous

Suivez toute l'actualité des Numériques sur Google Actualités et sur la chaîne WhatsApp des Numériques

Moitié machine à écrire, moitié machine à café, Mathieu a le ctrl soyeux et la maj facile. A peu près sportif, adepte de l'humour approximatif et végétarien par intermittence, il aime (presque) aller au bout des choses

Tech + durable
Publications qui peuvent vous intéresser