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Variant britannique : le Haut conseil de la santé publique déconseille le port de certains masques en tissu

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Face à la circulation du variant britannique du coronavirus, plus contagieux, le Haut conseil de la santé publique recommande d'éviter certains masques, a indiqué lundi 18 janvier l'un de ses responsables. Il préconise de ne plus porter de masques en tissu de catégorie 2 ni de masques artisanaux.

Le Haut conseil de la santé publique recommande d'éviter certains masques en tissu moins filtrants [photo d'illustration]. Le Haut conseil de la santé publique recommande d'éviter certains masques en tissu moins filtrants [photo d'illustration].
Le Haut conseil de la santé publique recommande d'éviter certains masques en tissu moins filtrants [photo d'illustration]. © Maxppp - BELPRESS

Alors que le nombre de cas de contamination au variant britannique du coronavirus se multiplie en France, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) recommande d'éviter certains masques en tissu moins filtrants. Ce variant est en effet considéré comme plus contagieux. "A l'occasion de la pénétration en Europe de certains nouveaux variants (...) plus transmissibles, alors que les modes de transmission n'ont pas changé, se pose la question de la catégorie des masques que l'on peut proposer dans la population générale", a déclaré sur BFM TV Didier Lepelletier, coprésident du groupe de travail Covid-19 du HCSP, ce lundi 18 janvier.

Le groupe de travail de cette instance consultative a élaboré ses nouvelles recommandations ce week-end pour les transmettre au ministère de la Santé, a-t-il précisé, confirmant les informations de La Voix du Nord.

Ne plus porter de masques faits maison

Pour le médecin hygiéniste et de santé publique il est préférable de "porter un masque en tissu réutilisable de catégorie 1, plutôt que des masques de catégorie 2 qui filtrent un petit peu moins bien, voire des masques fabriqués de manière artisanale où là, il n'y a aucun contrôle sur leur performance qui est réalisé". Le type de masque doit être inscrit sur l'emballage au moment de l'achat.

Selon les normes élaborées par l'Afnor, les masques de catégorie 2 ne filtrent que 70 % des particules contre 90 % pour ceux de catégorie 1. Ces derniers, "fournis par les industriels, validés par la direction générale des armées, sont, en termes de performance, aussi efficaces que les masques chirurgicaux", a assuré le professeur Lepelletier. De toute façon, "avec l'expérience, les industriels ne fabriquent pratiquement plus de masques de catégorie 2", a-t-il ajouté sur franceinfo.

"La quasi-totalité des masques industriels" en tissu reste valable

"Tous les masques dont le pouvoir filtrant est filtrant à 90% restent valides" a indiqué ce mardi sur France Inter Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé. "Comme ce n'est pas marqué sur les masques, je vais donner une indication : la quasi-totalité des masques industriels grand public ont des capacités filtrantes supérieures à 90%, c'est ce qu'on appelle les masques grand public de niveau 1. En revanche, le masque artisanal qu'on fabrique chez soi avec la meilleure intention, en respectant les normes Afnor pour le Haut conseil de santé publique n'offre pas nécessairement toutes les garanties nécessaires", explique le ministre de la Santé.

Le professeur Lepelletier ne plaide pas non plus pour l'usage généralisé des masques FFP2, filtrant au moins 94  % des aérosols, "parce qu'on ne pourra pas contrôler" qu'ils sont "bien portés" et "adaptés à la morphologie du visage". Interrogé sur les pays qui exigent désormais le port de masques FFP2, Olivier Véran répond qu'à "ce stade, nous ne changeons pas les recommandations (…) Ce que nous disent les scientifiques et le Haut conseil de la santé publique, c'est que si deux personnes portent un masque filtrant à 90%, l'efficacité est la même que si une personne porte un masque FFP2 et l'autre, un masque classique".

Augmenter la distance sanitaire

Le groupe de travail du HCSP insiste aussi dans ses recommandations sur le fait d'assurer une distance de sécurité à 2 mètres et non 1 mètre entre chaque personne. "A l'occasion des avis du mois de décembre sur les commerces ou sur les fêtes de fin d'année, on est effectivement passé à ces 2 mètres. La pénétration des nouveaux variants (...) est peut-être l'occasion d'officialiser ces 2 mètres", a estimé le professeur.

Le ministère de la Santé peut choisir de suivre ou non les avis du HCSP. "Ce sont des avis qui sont scientifiques et qui ont pour but d'éclairer la prise de décision politique sanitaire", a ainsi souligné le professeur Lepelletier.

Le variant sud-africain également plus contagieux

Par ailleurs, le nouveau variant du coronavirus identifié en Afrique du Sud en octobre est lui aussi plus contagieux affirment plusieurs experts du pays. Il n'est pas plus mortel mais il est 1,5 fois plus contagieux, précisent-ils. 

Baptisée 510Y.V2, cette mutation "est 50% plus transmissible", mais "rien n'indique que le nouveau variant est plus sévère", a déclaré le professeur Salim Abdool Karim, épidémiologiste et coprésident du comité scientifique au ministère de la Santé sud-africain. Ces conclusions sont notamment tirées de données collectées dans les principaux foyers de contamination du pays d'Afrique australe.

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