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Oradour-sur-Glane : le tournage sauvage d'un clip de rap ne passe pas

La tristement célèbre église d’Oradour-sur-Glane. [PIERRE ANDRIEU / AFP]

La polémique n’a pas tardé. Suite à la diffusion sur les réseaux sociaux de quelques images d’un clip sauvage tourné dans le village d’Oradour-sur-Glane, des menaces de dépôt de plainte ont visé le rappeur, qui s'est excusé.

Celui-ci a indiqué «regretter profondément son geste» et a présenté ses excuses aux familles des victimes du massacre du 10 juin 1944, a indiqué France 3. En conséquence, le maire du village, ainsi que l'association nationale des familles des martyrs, le Centre de mémoire et le département ont précisé qu'ils n'engageraient pas de poursuites judiciaires, en expliquant qu'ils souhaitaient que «de tels incidents ne se reproduisent pas».

Si rien de répréhensible n'était visible dans les images, les autorités locales avaient pointé l'obligation d'une autorisation de tournage, dans ce lieu tragiquement symbolique de la barbarie nazie. La Drac (direction régionale des affaires culturelles), la mairie, le Centre de la mémoire et l’association des familles des martyrs doivent notamment donner leur accord, expliquait le maire du village dans Le Populaire.

Un lieu hautement symbolique

Le 10 juin 1944, un bataillon d’une division blindée SS a assassiné 643 habitants d’Oradour-sur-Glane. Les hommes et enfants de plus de 14 ans abattus par balles, les femmes et les jeunes enfants regroupés dans l’église du village, à laquelle les Allemands ont mis le feu après leur avoir tiré dessus.

Les ruines d’Oradour-sur-Glane sont gardées intactes depuis 1944. Elles ont été classées monuments historiques en 1946, un Centre de la mémoire y a été installé en 1999. Un nouveau village, construit à partir de 1947, se situe à proximité du précédent bourg.

«On ne peut pas faire n'importe quoi dans un site comme Oradour», avait appuyé son maire. «C'est un site international, symbole des malheurs, symbole de la douleur et c'est un lieu de recueillement. Et dans un lieu de recueillement, on ne fait pas une vidéo de cette nature».

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