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États-Unis : un gorille traité aux anticorps a guéri du Covid-19

Des gorilles du zoo de San Diego avaient été contaminés, le 11 janvier dernier.
Des gorilles du zoo de San Diego avaient été contaminés, le 11 janvier dernier. KEN BOHN/SAN DIEGO ZOO GLOBAL / via REUTERS

Winston, un gorille des plaines occidentales âgé de 48 ans, avait été testé positif comme plusieurs autres primates le 11 janvier, dans son zoo de San Diego, en Californie.

Un gorille âgé contaminé par le coronavirus a été soigné grâce à un traitement expérimental à base d'anticorps de synthèse, a annoncé lundi le zoo de San Diego, en Californie.

Winston, un gorille des plaines occidentales âgé de 48 ans, avait été testé positif comme plusieurs autres primates le 11 janvier, lors d'une analyse de matière fécale. Il était le premier cas de transmission naturelle du Covid-19 aux grands singes, et aurait été contaminé par un salarié asymptomatique, qui portait pourtant des gants. «Le groupe a été infecté par un nouveau variant, très contagieux, du coronavirus qui a été récemment identifié en Californie», a expliqué dans un communiqué le San Diego Zoo Global, l'association gérante du zoo.

Plusieurs gorilles ont ainsi montré des symptômes de toux légère, de nez bouché ou qui coule et des épisodes de léthargie. En raison de son âge avancé et de sa santé précaire, Winston a été examiné sous anesthésie. Souffrant de pneumonie et d'une maladie du coeur, il a été traité avec un cocktail de médicaments pour le coeur, d'antibiotiques et d'anticorps «monoclonaux».

Ces anticorps fabriqués en laboratoire et injectés par intraveineuse imitent le fonctionnement du système immunitaire après la contamination par le coronavirus. Le traitement à base d'anticorps «monoclonaux» a été approuvé en novembre aux Etats-Unis, où il avait été utilisé de façon expérimentale dès octobre pour soigner l'ancien président Donald Trump. Winston a reçu un traitement non utilisable sur les humains, a souligné le zoo. L'équipe de soignants-animaliers «pense que les anticorps peuvent avoir contribué à sa capacité à surmonter» la maladie, a-t-il ajouté.

Les grands singes sont connus pour être sensibles aux virus humains comme la grippe ou la varicelle, en raison de la proximité entre les deux espèces. Homme et chimpanzé ont ainsi 98% de leur ADN en commun. Winston, un mâle dominant dont l'espèce est classée en danger de disparition, était arrivé à San Diego en 1984 et fêtera ses 49 ans le 20 février. Il est considéré comme l'un des plus vieux pensionnaires d'un zoo. San Diego Zoo Global examine maintenant la possibilité de vacciner d'autres animaux avec un traitement basé sur une version synthétique de la protéine de surface du virus, destiné à l'usage animal. Les animaux, sauvages ou en captivité, sont régulièrement vaccinés contre un grand nombre de maladies.

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18 commentaires
  • Kristos Christe Eleison

    le

    Soigné du Covid qui mourira du cancer grâce aux hommes.

  • Paul Meirion

    le

    Plus il y a de cas humains, plus la probabilité est grande que des épidémies parallèles se développent dans la faune sauvage et/ou domestique.
    https://nextstrain.org/ncov/europe?c=host&d=tree,map&dmin=2020-12-04&l=unrooted&lang=fr&m=div&p=full

  • wecallittheend

    le

    Est-ce qu'il a signé un consentement, lui ?

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