Coronavirus : en Israël, le vaccin fait chuter de 60% l’hospitalisation des plus âgés

Plus d’un quart de la population israélienne a déjà reçu une dose de vaccin. Les effets bénéfiques sur les cas graves se font déjà nettement sentir.

 Israël continue de vacciner, jusqu’aux adolescents si leurs parents les y autorisent, comme ici à Tel Aviv dimanche.
Israël continue de vacciner, jusqu’aux adolescents si leurs parents les y autorisent, comme ici à Tel Aviv dimanche. REUTERS/Ronen Zvulun

    Zéro, zéro. Ces dernières 24 heures, Israël n'a dénombré aucune nouvelle contamination et aucun nouveau mort du coronavirus. Cinq personnes ont rejoint les rangs des patients hospitalisés considérés comme dans un état critique, au total 1154.

    On a beaucoup parlé de la stratégie très offensive d'Israël, qui souhaite immuniser le plus rapidement possible sa population. Grâce à des importations régulières de vaccins de Pfizer/BioNTech et de Moderna, le système de santé israélien a déjà administré au moins une dose à plus de 25 % de ses 9 millions d'habitants depuis le 19 décembre. Les vaccins étaient initialement limités aux personnes âgées et aux autres catégories à haut risque, mais ils sont désormais accessibles à toute personne de plus de 40 ans ainsi, avec l'autorisation des parents, qu'aux adolescents âgés de 16 à 18 ans.

    Une étude réalisée sur 50 777 patients

    Si, pour l'instant, l'effet sur les contaminations se voit peu, l'effet protecteur du vaccin commencerait à opérer sur les cas graves ou parmi les personnes les plus à risque. Selon le Maccabi Healthcare Services, l'un des quatre prestataires de soins israéliens auxquels chaque Israélien doit obligatoirement cotiser, les hospitalisations ont commencé à diminuer fortement 18 jours après la première injection. Deux jours après la deuxième injection, soit 23 jours après la première, il était constaté une baisse de 60 % des hospitalisations parmi les personnes vaccinées âgées de plus de 60 ans. L'étude a été réalisée sur 50 777 patients.

    Reste à savoir si ces bons résultats sont le seul fait de la vaccination ou sont dus, ou aussi dus, au respect des règles strictes de confinement, instaurées fin décembre et prolongées depuis.

    Effrayé par la vitesse de propagation des nouveaux variants malgré les restrictions, le gouvernement a également fermé l'aéroport international de Tel Aviv lundi soir. La mesure, qui empêche les entrées et les sorties du territoire, doit s'appliquer au moins jusqu'à la fin janvier.

    « Hormis pour de rares exceptions, nous fermons l'espace aérien afin d'empêcher l'entrée de variants du virus et aussi pour s'assurer que nous avançons rapidement dans notre campagne de vaccination », a déclaré Benyamin Netanyahou avant un conseil des ministres.

    Le Premier ministre a aussi dénoncé les violences commises dans des quartiers ultraorthodoxes, en protestation contre le confinement. Dimanche, dans le quartier de Bnei Brak, près de Tel-Aviv, un bus a été pris d'assaut puis incendié, et son chauffeur blessé et hospitalisé. Dix habitants ont été arrêtés, a indiqué la police. Lundi, dans un quartier ultraorthodoxe de la ville de Beit Shemesh, au sud de Jérusalem, des policiers venus fermer une école ouverte en violation des restrictions ont été attaqués par des habitants. Trois policiers ont été blessés, a indiqué la police, qui a fait état de trois arrestations.