Pour le Times of Israel, il s’agit de “la première grande enquête au monde sur le fonctionnement [du vaccin de Pfizer-BioNTech] en dehors des tests cliniques”. Jeudi 28 janvier, l’organisme d’assurance-maladie Maccabi (qui œuvre à la vaccination de la population israélienne) a annoncé que “seules 31 personnes sur les 163 000 vaccinées par l’organisme ont contracté le coronavirus dans leurs dix premiers jours de protection maximale”.

Pour être pleinement efficace, le produit germano-américain nécessite deux injections, réalisées à environ trois semaines d’intervalle. Voilà pourquoi l’enquête se base sur des patients ayant déjà reçu leur deuxième piqûre, précise le média. “Les données fournies par Maccabi concernent des personnes qui se trouvent entre le septième et le seizième jour après avoir reçu leur deuxième dose”, détaille donc le Times of Israel. Comme il l’explique, on considère que la protection maximale intervient une semaine après la seconde injection.

Si cette enquête n’est pas la première à évaluer les effets du vaccin de Pfizer-BioNTech en Israël, elle est la seule qui s’appuie sur des mesures suffisamment précises. En effet, cette fois-ci, Maccabi a suivi parallèlement un groupe d’Israéliens non vaccinés et jamais infectés, avec des âges et des profils de santé similaires au groupe des 163 000 vaccinés. Résultat : sur ce même nombre de personnes n’ayant pas reçu de piqûre, ils sont 6 437 à avoir contracté le coronavirus.

“Ce sont de très, très bonnes nouvelles”, a commenté dans les colonnes du Times Of Israel Anat Ekka Zohar, responsable des analyses statistiques auprès de Maccabi. La scientifique s’est également réjouie des symptômes légers que présentaient les quelques contaminés :

Aucune personne n’a été hospitalisée et nous n’avons relevé que des maux de tête et très peu de fièvre”.

Les regards du monde entier tournés vers Israël

Seule petite ombre au tableau, l’efficacité “dans le monde réel” est légèrement inférieure à celle des tests cliniques, à l’issue desquels Pfizer-BioNTech avait affirmé que son produit était efficace à 95 %.

Pas de quoi ternir le tableau néanmoins, au moment où, comme le rappelle le média de Jérusalem, “les médecins du monde entier ont les yeux tournés vers Israël”. Le pays présente le pourcentage de personnes vaccinées le plus haut au monde, notamment en vertu d’un accord de partage des données signé avec Pfizer.