Brèves Algérie : Libérez les prisonnières d’opinion

Les femmes du Syndicat National Autonome des Personnels de l’Administration Publique en Algérie, Femmes SNAPAP, demandent la libération immédiate de Dalila Touat et Namia Abdelkader, toutes deux enseignantes et toutes deux prisonnières d’opinion.

Depuis les manifestations de masse dénonçant la corruption omniprésente en Algérie – également appelée Mouvement Hirak – et les manifestations qui ont suivi l’élection présidentielle de décembre, la répression s’est intensifiée, n’épargnant personne, et notamment les syndicalistes.

Dalila Touat, 45 ans, professeure de physique au lycée de Mostaganem, dont le syndicat est membre du SNAPAP, a été condamnée le 3 janvier à 18 mois de prison pour son opposition à l’élection présidentielle obligée. Elle est accusée de « publications portant atteinte à l’ordre public ».

Une autre femme, Namia Abdelkader, est incarcérée depuis le 2 décembre 2020. Elle est détenue pour avoir pris la parole, affronté l’injustice et combattu les généraux corrompus au pouvoir.

Dalila est en grève de la faim depuis sa condamnation et sa vie est maintenant en danger.

Nassira Ghozlane, secrétaire générale du SNAPAP, écrit :

« Agissons rapidement, agissons ensemble pour sauver les prisonnières d’opinion. Agissons contre la poursuite des femmes militantes. La persécution judiciaire et policière doit cesser aujourd’hui et non demain. Ce n’est pas impossible si nous agissons maintenant de manière solidaire et unitaire. »

L’Internationale des Services Publics a lancé une nouvelle campagne en ligne sur LabourStart en solidarité avec SNAPAP et les deux femmes emprisonnées. La campagne exige la libération inconditionnelle de toutes les personnes arrêtées pour avoir tenté d’exercer leurs droits syndicaux et civiques et de garantir leur sécurité.

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