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Favorisées par les confinements, les cyberviolences contre les mineurs en hausse de 57% en 2020

Par
  • France Bleu

Selon le bilan dressé ce mardi par l'association e-Enfance, les cyberviolences ont bondi en 2020 par rapport à 2019. Cela s'explique notamment par les périodes de confinement. La part des 15 à 17 ans parmi les victimes est en forte augmentation.

Un adolescent navigue sur Internet, le 17 décembre 2011 (illustration). Un adolescent navigue sur Internet, le 17 décembre 2011 (illustration).
Un adolescent navigue sur Internet, le 17 décembre 2011 (illustration). © Maxppp - Xavier de Fenoyl

Le constat dressé mardi 2 février par l’association e-Enfance est alarmant : en 2020, les cyberviolences contre les mineurs – photomontages dégradants ou insultes, par exemple - ont bondi de 57%. Cette augmentation a été favorisée par les confinements décrétés dans le cadre de la pandémie de coronavirus, analyse l’association qui gère une plateforme d’écoute dédiée à ces phénomènes. Ainsi, le nombre d’appels était de 4.315 contre 2.747 en 2019.

Chantage à la webcam et "revenge porn"

Deux phénomènes sont en pleine expansion : le chantage à la webcam, qui consiste à demander à quelqu’un de faire quelque chose devant sa caméra tout en l’enregistrant pour faire ensuite pression sur la personne, et le "revenge porn", qui signifie que des photos intimes envoyées dans le cadre d’une relation sont ensuite diffusées sur Internet.  

La part des 15-17 ans parmi les victimes est en forte augmentation. Dans le cadre du chantage à la webcam, ce sont principalement des jeunes garçons de 14 ans qui sont visés. Ils sont la plupart du temps victimes d’individus se faisant passer pour des femmes afin de les piéger avant de les menacer et de leur soutirer de l’argent. Quant au "revenge porn", il a principalement touché des lycéennes de 15 ou 16 ans. 

"Beaucoup de délinquants d'opportunité"

Par ailleurs, il y a également eu "pas mal d’insultes" relève l’association alertée par des professeurs, notamment lors de classes virtuelles, avec des "intrusions" sans que les enseignants puissent "les réguler". "Il y a eu beaucoup de délinquants d’opportunité", analyse Justine Atlan, directrice générale de l’association. En effet, malgré les confinements les adolescents ont continué à utiliser Internet et les réseaux sociaux, voire ont augmenté leur fréquentation. Il était donc "forcément plus facile" pour les escrocs ou les harceleurs de trouver des victimes.  

Au total, l’association a reçu 12.000 appels en 2020 sur des sujets variés (violation des données personnelles, exposition à des contenus choquants, demande de conseils, etc.). Sa ligne "Net Ecoute" est un numéro vert national de protection des mineurs sur Internet et d’aide à la parentalité numérique. Elle est joignable au 0.820.200.000.

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