POLLUTION - “Tu es au milieu de nulle part et tu croises une bouteille de lessive en train de flotter, c’est assez choquant” La navigatrice Clarisse Crémer (Banque Populaire) est revenue sur ses mauvaises surprises constatées dans les océans après avoir conclu son premier Vendée Globe ce mercredi 3 février, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.
Arrivée 12e du classement général, la Française se classe première femme et s’adjuge par la même occasion le nouveau record féminin de l’épreuve (87 jours 2 heures 24 minutes).
La navigatrice, née à Paris et diplômée de l’école de commerce HEC s’est confiée sur son périple peu après son arrivée aux Sables d’Olonne (Vendée). Elle est revenue sur la pollution des océans constatée durant son tour du monde.
“Aucun signe de civilisation sauf ça”
Les skippers du Vendée Globe sont les premiers témoins de cette pollution des océans. En naviguant dans des eaux où personne ne va habituellement, ils peuvent collecter des données importantes pour les scientifiques. D’ailleurs au départ de l’édition 2020, une dizaine d’entre eux avaient embarqué des instruments d’observation scientifique. Des balises jetées en mer qui permettent de réaliser des études sur le climat et de mieux surveiller la santé des écosystèmes marins.
Les navigateurs font parfois aussi les frais de la pollution en mer. Les fameux OFNIS (objets flottants non-identifiés) sont particulièrement dangereux et les obligent à redoubler de vigilance, sous peine d’endommager leur monocoque.
Lors de l’édition 2016 du Vendée Globe, Thomas Ruyant avait heurté un OFNI au large de la Nouvelle-Zélande. Alors en 8e position au moment du choc, il avait été contraint à l’abandon. Aux équipes de “Thalassa”, le navigateur avait expliqué que l’OFNI pouvait être un conteneur, un animal ou un morceau de bois. La même mésaventure est arrivée lors de l’édition 2020 à Samantha Davies, qui a dû elle aussi abandonner.
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