Béziers : deux policiers blessés après être tombés dans un guet-apens à La Devèze

  • Toutes les images de vidéos surveillance de la Ville de Béziers seront mises à la disposition des enquêteurs pour résoudre ces violences.
    Toutes les images de vidéos surveillance de la Ville de Béziers seront mises à la disposition des enquêteurs pour résoudre ces violences. Midi Libre - PIERRE SALIBA
Publié le , mis à jour
Jean-Pierre AMARGER

Ce dimanche matin, vers 1h20, policiers municipaux de Béziers et nationaux étaient engagés dans une course-poursuite quand ils sont tombés dans un guet-apens place de l'Eglise à La Devèze.

Tout début par un simple contrôle, où un homme, circulant à bord d'un SUV Renault, refuse de se laisser contrôler alors que le couvre-feu est en vigueur. Il est 1h20 du matin, l'homme prend la fuite à très vive allure pour semer les policiers et rentre dans la cité de La Devèze.

Les policiers de la Bac du commissariat de Béziers appellent en renfort les équipages de la police municipale, mais aussi ceux de police secours .Le fuyard est repéré et pris de nouveau en chasse. Pour fuir, alors que les renforts sont arrivés il ne va pas hésiter à foncer délibérément sur les policiers municipaux qui parviennent à éviter la violence du choc, mais sont tout de même touchés.

11 minutes de course-poursuite

Tous les policiers arrivés sur les lieux sont désormais derrière le fuyard qui tente une nouvelle fois de percuter les véhicules qui le suivent. Tout cela devant certains individus qui filment la scène pour la partager, ensuite, sur les réseaux sociaux. Policiers municipaux et nationaux s'engagent alors au cœur de La Devèze et retrouvent le fuyard place de l'église. Il parviendra à fuir car une vingtaine d'individus va tendre un piège aux gardiens de la paix.

Jets de pierres et de pavés pour les empécher d'avancer. Les policiers sont contraints de se mettre à l’abri. Il n'en demeure pas moins que deux policiers de l'équipage de police secours ont été blessés. Le conducteur et le passager avant ont, pour l'heure, un jour d'ITT délivré par un médecin. Malgré tout, la traque continue. La course-poursuite dure déjà depuis 11 minutes quand le véhicule du fuyard est retrouvé un peu plus loin. L'homme a préféré prendre la fuite à pied. Une course contre la montre s'engage alors, il faut évacuer rapidement le véhicule pour effectuer des analyses ADN.

Policiers de la police municipale, de la police nationale et de la Bac vont protéger cette voiture pour qu'elle ne soit pas incendiée par ceux qui leur avaient tendu un guet-apens. Elle a finalement été mise en sécurité. Une enquête de la police a été ouverte et toutes les images de vidéo protection des zones traversées vont être analysées.

" Il y en a vraiment marre"

Stéphane Navarro, le représentant du syndicat Unité SGP Police FO avoue son ras-le-bol. " Les policiers n'en peuvent plus d'être de potentielles cibles. Ce dimanche matin, ils ont été victimes d'agressions. Une agression filmée pour faire le buzz sur Internet. Maintenant, on en est à filmer ses méfaits. C'est insupportable. Intolérable. La société part en vrille. Il n'y a plus de limite. Il faut vite que la justice puisse sanctionner juste et fort. Il ne faut pas que cela se renouvelle. Les policiers sont à bout."

"Non content d'être filmés, les policiers étaient aussi attendus pour leur faire encore plus de mal. Tout cela doit cesser. Vite. Avant qu'il n'y ait un drame. Tout est bon pour casser du policier. Nous l'avons vu la semaine dernière, lors de la manifestation contre la loi de sécurité globale. Un très jeune policier a été blessé à la face. Il a dû être opéré ce samedi à Guy de Chauliac de toute urgence. Il y a eu des complications qui sont survenues d'un coup. On compte sept fractures sur son visage. On ose parler de violences policières. Mais celui qui a fait cela est-il blessé ? Non ! Je dis stop à tout cela."

"Nous en avons vraiment marre. J'appelle l'ensemble des organisations syndicales à condamner vigoureusement toutes ces formes de violences, contre tous les travailleurs, y compris ceux qui assurent la paix et la sécurité publique au quotidien. Nous sommes très en colère. Nous ne pouvons plus continuer comme cela. Nous espérons que le Beauvau de la sécurité permettra de répondre à l'une de nos attentes, à savoir, des peines minimales pour les auteurs de violences ou de voies de faits contre les représentants des forces de l'ordre."

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