Toulouse. Procès de la mendicité forcée : jusqu'à 8 ans de prison pour les tortionnaires bulgares

Le tribunal correctionnel de Toulouse a condamné 17 prévenus à des peines allant de 1 à 8 ans de prison pour avoir réduit des hommes au rang d'esclaves, les forçant à mendier.

A Toulouse, la police avait investi le camp et libéré les mendiants forcés, en 2018
A Toulouse, la police avait investi le camp et libéré les mendiants forcés, en 2018 (©Guillaume Laurens/Actu Toulouse)
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De un à huit ans de prison. Telles sont les peines que vient de prononcer le tribunal correctionnel de Toulouse, ce mardi 9 février 2021, à l’encontre de membres de familles bulgares qui avaient réduits des hommes au rang d’esclaves, entre 2015 et 2018.

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Sévèrement battus en cas de mauvaise journée

Au terme de huit jours d’audience les prévenus ont été reconnus coupables d’avoir exploité des êtres humains au sein d’un réseau de mendicité forcée. Ils étaient également jugés pour association de malfaiteurs et blanchiment d’argent.

Pour mémoire, les hommes et femmes sous leur coupe – une trentaine au total – vivaient dans des conditions misérables, au sein d’un campement installé le long du périphérique, dans la zone de Gramont. Si la collecte de la journée n’était pas suffisante, soit un minimum de 30 euros par jour, les mendiants, affamés, étaient sévèrement battus.

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Cinq familles bulgares condamnées

Les cinq familles qui géraient ce « business » venaient toutes d’une même région en Bulgarie. Elles étaient même parfois apparentées. L’argent collecté était envoyé au pays et investi dans l’immobilier ou les voitures.

« C’est un sentiment d’amertume qui domine à l’issue de ce procès. Je considère que ces condamnations sont sévères, même si le tribunal n’a pas suivi le parquet sur toutes ses réquisitions », confie à Actu Toulouse Me Jocelyn Momasso-Momasso, qui défendait deux des prévenus.

Des interdictions de territoire

Au final, des peines d’interdiction du territoire français ont été prononcées à l’encontre de 16 des 17 prévenus. Le parquet avait requis des peines allant jusqu’à 10 ans de prison, le maximum en la matière pour un procès en correctionnelle.  

Perturbé par le Covid, ce procès hors-norme s’est tenu salle Jean-Mermoz, sur l’Île du Ramier, car aucune salle du palais de justice de Toulouse n’offrait la capacité suffisante pour y observer la distanciation sociale.   

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