LANGAGEPour nommer des parents endeuillés, des députés proposent le mot «parange»

Des députés proposent le mot « parange » pour nommer des parents endeuillés

LANGAGEAucun mot n’existe pour évoquer la perte d’un enfant. Ce terme serait destiné à tout parent « ayant perdu un enfant, quel que soit l’âge au moment du décès »
La députée Mathilde Panot à l’Assemblée nationale, le 8 décembre 2020.
La députée Mathilde Panot à l’Assemblée nationale, le 8 décembre 2020. - Jacques Witt/SIPA / Pixpalace
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Faut-il un mot pour désigner les parents qui ont perdu un enfant ? Une trentaine de députés de tous bords, dans le sillage de la députée Insoumise Mathilde Panot, ont apporté leur soutien à la reconnaissance du néologisme « parange », contraction de « parents » et « d’ange », réclamée par certains parents endeuillés.

Durant un point presse en ligne ce jeudi, la députée insoumise a donné la parole à des parents endeuillés, qui soulignent la « violence de ne pas pouvoir nommer la perte d’un enfant », quand les mots d’orphelin ou veuf existent pour la perte d’un parent ou d’un époux.

Un mot qui circule déjà

Parmi eux, Nadia Bergougnoux, qui a perdu un bébé à six mois et demi de grossesse, milite depuis des années pour la reconnaissance de cette contraction de « parents » et « d’ange », qui montre « l’affection » des parents pour leurs enfants.

« On parle avec notre cœur. Ce mot convient à beaucoup de monde. Vous verrez qu’il y a beaucoup d’associations de soutien pour les parents où ce mot circule », a-t-elle assuré. La députée Mathilde Panot (Val-de-Marne) a présenté une proposition de résolution parlementaire pour soutenir ces parents et inciter à reconnaître ce mot, destiné aux « femmes et les hommes ayant perdu un enfant, quel que soit l’âge au moment du décès ». Elle est appuyée par une trentaine de parlementaires de tous bords, issus de l’opposition comme de la majorité.

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