Une étudiante de Sciences-Po Toulouse porte plainte pour viol, enquête ouverte
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Une jeune femme, dont une lettre ouverte a été diffusée sur les réseaux sociaux, indique avoir été violée par un autre étudiant lors de son intégration à l'Institut d'Études Politiques de Toulouse. Elle a déposé plainte le 6 février.
Une enquête est ouverte, après la révélation de faits de viols sur les réseaux sociaux. Juliette, une jeune étudiante de 20 ans, affirme dans une longue lettre avoir été violée par un autre étudiant, lors de son intégration à Sciences-Po Toulouse.
Le témoignage a été diffusé sur Twitter et Instagram par Anna Toumazoff, une militante féministe qui avait déjà dénoncé, il y a plusieurs mois, les viols dans les VTC. Elle-même est diplômée de l'Institut d'Etudes Politiques (IEP).
Juliette raconte que son rêve d'intégrer Sciences Po "s'est transformé en cauchemar". Les faits remontent à septembre 2018, mais la jeune femme, avec courage, a décidé de les dénoncer aujourd'hui. "Je pensais jamais parler, j'avais décidé de tout enfouir en moi et de me forcer à oublier, mais c'est trop fort, trop gros, trop dur pour être caché", écrit-elle.
Plainte déposée samedi
Elle a déposé plainte au commissariat de Toulouse le samedi 6 février, confirme le procureur de la République de Toulouse, ce mardi. Dominique Alzéari annonce d'ailleurs avoir "immédiatement fait diligenter une enquête en la forme préliminaire, confiée à la brigade de la famille et des mineurs de la DDSP de Toulouse".
Lors d'une conférence de presse mardi après-midi, le directeur de l'IEP de Toulouse, Olivier Brossard, a indiqué qu'"à ce stade", il n'avait "pas d'autres dénonciations, pas d'identifications ni d'autres victimes ni d'agresseurs présumés". L'enseignant a également insisté sur l'accompagnement de la victime, et a indiqué avoir fait un signalement au procureur de la République de Toulouse dès le mois de novembre 2020, quand il a eu connaissance d'une affaire de viol, mais sans avoir l'identité de la victime ni de l'agresseur.
Le jeune homme n'a d'ailleurs été identifié par l'établissement que lundi 8 février, grâce à la plainte déposée par la jeune femme samedi. Des mesures de protection ont été mises en place, avec notamment l'interdiction pour l'agresseur présumé d'entrer dans les bâtiments de Sciences Po Toulouse.
Dans sa lettre, Juliette appelle les autres potentielles victimes à rompre l'omerta. Depuis la publication sur les réseaux sociaux, les messages sont très nombreux, venus d'autres IEP de France, avec le hashtag #SciencesPorcs.
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