Doubs Soupçonnés de prendre l’avion avec des explosifs, ils sont privés de vacances

Un Doubien et sa compagne se sont fait refouler de l’embarquement à l’aéroport de Bâle-Mulhouse, alors qu’ils allaient prendre un avion pour Tenerife. Motif : ils étaient soupçonnés de transporter des explosifs dans leurs bagages. Le couple est resté sur le tarmac. Et ne décolère pas.
Maxime COURCHÉ - 16 févr. 2021 à 17:32 | mis à jour le 17 déc. 2021 à 16:04 - Temps de lecture :
Soupçonné d’avoir des explosifs dans leurs bagages, un couple d’Avanne-Aveney n’a pas pu prendre l’avion à l’aéroport de Bâle-Mulhouse.  Photo illustration ER /DR
Soupçonné d’avoir des explosifs dans leurs bagages, un couple d’Avanne-Aveney n’a pas pu prendre l’avion à l’aéroport de Bâle-Mulhouse.  Photo illustration ER /DR

Cet habitant d’Avanne-Aveney, à côté de Besançon, ne veut pas dramatiser. Après tout, être privé de vacances aux Canaries, cela n’arrive qu’aux gens aisés. Mais tout de même, on ne souhaiterait à personne ce qui lui est arrivé.

Le 6 février dernier, le trentenaire et sa compagne bouclent leurs valises, attrapent leurs planches de surf et mettent le cap sur l’aéroport de Bâle-Mulhouse où un avion les attend. Grâce à la compagnie Easy-Jet, ils seront à Tenerife dans quelques heures. Mais tout ne va pas se passer comme prévu.

Suspicions et incompréhension

« Nous avions enregistré nos sacs pour la soute et attendions pour passer dans la zone d’embarquement quand on nous a fait comprendre qu’il y avait un problème avec notre bagage à main », raconte Benoît Maillard-Salin.

« On nous a demandé de nous mettre sur le côté et un représentant de l'entreprise de sécurité nous a dit que nous étions soupçonnés de transporter des explosifs. » Le couple, qui n’a rien à se reprocher, tombe des nues.

Une batterie de lampe frontale

« Je crois qu’ils se sont trompés en voyant au scanner, à l’intérieur de notre sac, une batterie de lampe frontale collée à une souris d’ordinateur avec un fil. Peut-être que cela ressemblait à un explosif », détaille le malheureux vacancier. « Mais nous leur avons demandé d’ouvrir le sac pour vérifier et personne ne l’a fait. » Sorti de la file d’attente, le couple a vu tous les passagers passer devant eux.

Benoît Maillard-Salin assure avoir été bloqué par la société de sécurité chargée de gérer l'accès à la zone d’embarquement. Ils ont tellement été retenus qu’ils ont fini par voir l’aéronef décoller sans eux.

La compagnie Easy-Jet remboursera-t-elle les billets ? Rien n'est moins certain. Photo ER
La compagnie Easy-Jet remboursera-t-elle les billets ? Rien n'est moins certain. Photo ER

Demande vain de remboursement

Dix jours plus tard, les amoureux-surfeurs n’ont pas digéré d’être restés sur le tarmac. « On avait fait nos tests Covid, on était arrivés deux heures avant l’embarquement comme le conseille la compagnie aérienne », ajoute Benoît Maillard-Salin qui demande le remboursement intégral de ses billets, soit 450 euros, plus des frais annexes liés à son déplacement à l’aéroport de Bâle-Mulhouse et à une location de voiture pour 10 jours à Tenerife.

Bientôt au tribunal ?

« Concernant notre cas, il y a eu une défaillance entre la société de sécurité, la compagnie aérienne et l’aéroport », résume le Doubien qui pousse son raisonnement : « On a laissé l’embarquement se faire normalement alors que nous avions été mis de côté et qu’on nous soupçonnait de monter dans l’avion avec des explosifs, c’est incompréhensible », résume-t-il.

Privés de vacances au soleil, le couple a désormais du temps. Notamment pour demander réparation devant la justice « Nous avons contacté un avocat », explique l’Avannais. « Il s’agit d’un différend entre nous et une entreprise, le dossier pourrait être examiné par le tribunal de commerce de Mulhouse. »

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L'aéroport étudie la plainte des vacanciers

Contactée par L'Est Républicain, la direction de l'aéroport de Bâle-Mulhouse a réagi mardi 16 février en fin de Journée. «L’EuroAirport regrette les désagréments causés aux passagers», peut-on lire dans le communiqué de l’entreprise. «L’incident est à l’étude par nos équipes et nous ne manquerons pas d’apporter une réponse le plus rapidement possible aux personnes concernées.»