Huit milliards : une perte historique pour Renault en 2020

C’est une année 2020 tristement historique pour Renault, qui a affiché l’année dernière une perte historique de huit milliards d’euros.

Huit milliards : une perte historique pour Renault en 2020
(Photo d’illustration Le Télégramme)

Le constructeur automobile français l’a annoncé ce vendredi matin via un communiqué : Renault a enregistré une perte historique de 8 milliards d’euros au cours d’une année 2020 marquée par la crise de la covid-19. Le groupe a cependant limité la casse au second semestre avec un chiffre d’affaires en recul de seulement 8,9 % et 660 millions d’euros de perte nette.

Moins de trois millions de véhicules vendus

Cette perte historique s’explique principalement par la contribution du partenaire japonais Nissan, détenu à 43% par Renault: il a pénalisé le groupe au losange à hauteur de 4,9 milliards d’euros. Renault a vu, de son côté, ses ventes plonger de 21,3% sur l’année, avec moins de trois millions de véhicules vendus sur un marché automobile en chute libre.

Le groupe avait enregistré, au premier semestre, une perte de 7,3 milliards d’euros dans le contexte de la crise de la covid-19. Mais il a limité la casse au second semestre, avec une perte de seulement 660 millions d’euros et un chiffre d’affaires en recul de 8,9%.
« La priorité est donnée à la profitabilité et à la génération de cash, comme annoncé lors de notre plan stratégique Renaulution », présenté en janvier, a indiqué le directeur général, Luca de Meo, cité dans le communiqué. « L’année 2021 sera difficile, avec des incertitudes liées aux crises sanitaires ainsi qu’à l’approvisionnement de composants électroniques.»

Pas de prévisions pour cette année

Le groupe n’a pas publié de prévisions pour l’année 2021. Il a accumulé des réserves de liquidités à hauteur de 16,4 milliards d’euros, dont 4 milliards tirés sur des prêts garantis par l’Etat. Déjà mal en point avant la crise, Renault avait annoncé, fin mai 2020, un plan d’économies de plus de 2 milliards d’euros sur trois ans, prévoyant quelque 15.000 suppressions de postes dans le monde.

Arrivé à l’été 2020, Luca de Meo a annoncé en janvier une nouvelle coupe dans les budgets, de recherche notamment, mais pas de nouveaux licenciements: l’objectif est désormais de parvenir à un total de 2,5 milliards d’euros d’économies d’ici 2023, et 3 milliards d’ici à 2025. La feuille de route de M. De Meo, axée sur « la valeur » plus que que sur « les volumes », vise notamment à dégager plus de 3% de marge opérationnelle d’ici à 2023.

Revenir en arrière

Huit milliards : une perte historique pour Renault en 2020

sur Facebooksur Twittersur LinkedIn
S'abonner
Application Le Télégramme Info Bretagne

Application Le Télégramme

Vous aimez la Bretagne ? Vous allez adorer l'application du Télégramme. Profitez d'une expérience de lecture personnalisée et d'un accès rapide à l'actualité de votre commune.

Application Le Télégramme Journal
Application Le Télégramme Journal