Le Crédit Mutuel soutient les associations de son territoire

A la rencontre d’Agathe Freyche, Directrice d’Envie Occitanie à Toulouse.

En quelques mots pouvez-vous nous présenter le concept d’Envie ?

Agathe Freyche : L’association collecte et traite des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) ménagers et allonge ainsi leur durée de vie. Elle limite donc la production de déchets ayant un impact sur l’environnement.

L’activité commence dès que les équipements sont hors d’usage. Ils sont ensuite acheminés vers les ateliers pour séparer ce qui pourra être valorisé et réutilisé de ce qui ne le peut pas. Les appareils non réparables sont démantelés, dépollués et valorisés : dans les deux cas, soit on donne une seconde vie au produit, soit à la matière première. Ensuite, les appareils réparables sont rénovés, nettoyés et testés avant d’être envoyés dans les magasins Envie. Ils sont vendus à moitié prix du neuf et garantis 1 an.

Cela représente combien d’appareils « sauvés » environ ?

AF : En 2019, 6100 appareils électroménagers ont été rénovés et vendus, ce qui correspond à 303 tonnes de déchets évités !

En quoi en dehors de son objet « environnemental » Envie s’inscrit dans l’économie sociale et solidaire ?

AF : A Toulouse, c’est une entreprise d’insertion qui compte 160 salariés, dont 77 en insertion. « Envie » a obtenu l’agrément « entreprise d’insertion » qui a vocation d’accompagner des personnes qui sont demandeurs d’emploi de longue durée ou des personnes qui sont en rupture pour pouvoir les aider à définir un projet professionnel. Ces collaborateurs bénéficient d’un temps consacré à la levée de freins, sociaux ou professionnels, auprès d’une conseillère professionnelle disponible dans l’entreprise.

Créée depuis 1984, Envie a-t-elle connu des évolutions ?

AF : Effectivement, l’association évolue et innove en permanence. Par exemple depuis 2015, Envie Autonomie a été créé. A ce jour, 8 sites Envie en France récupèrent et transforment du matériel médical lié à l’autonomie des personnes (fauteuils roulants, verticalisateurs, lites médicalisés). Ces appareils sont réparés, nettoyés, reconditionnés. Nous leur redonnons une seconde jeunesse. Ils profitent ensuite pour un prix solidaire et en priorité à celles et ceux qui ont des difficultés financières à s’équiper.

Nous innovons aussi en réinvestissant le résultat financier dans l’amélioration des conditions de travail des collaborateurs, les formations et les dispositifs d’accompagnement social.

A terme, l’idée serait de développer l’économie circulaire pour tout et partout !