— Kerry Hargrove / Shutterstock.com

La science peut réaliser de nombreux prodiges. Dernièrement, elle a permis de faire revivre un animal en voie de disparition grâce au clonage génétique. Selon les scientifiques, la réussite de cette expérience est une très bonne nouvelle pour la sauvegarde des espèces en voie de disparition.

Un animal cloné sur un autre animal qui est mort il y a 30 ans

C’est une première pour la communauté scientifique : les chercheurs de Revive & Restore et ses partenaires ont cloné une espèce en voie de disparition. L’animal cloné est un putois à pattes noires femelle qui a été nommé Elizabeth Ann. Rappelons que le putois à pattes noires était considéré comme éteint à l’état sauvage jusqu’à ce que sept d’entre eux aient été trouvés en 1981. L’animal reste toutefois en danger de disparition avec seulement 300 individus vivant en captivité et 300 autres vivant à l’état sauvage.

Le donneur qui a permis de le cloner est un animal de la même espèce, nommé Willa, qui est mort il y a plus de 30 ans. Après la mort de l’animal d’origine en 1988, les scientifiques ont gelé son corps pour préserver son matériel génétique, dans l’espoir de réaliser un jour une expérience comme celle-ci. Le putois cloné a ainsi vu le jour le 10 décembre dernier, a rapporté Associated Press. Dans un article publié par Revive & Restore, les scientifiques expliquent que si l’embryon de l’animal cloné a été porté par un putois domestique, Elizabeth Ann est génétiquement un putois à pattes noires sauvage avec tous les instincts et l’agressivité que cela implique.

Actuellement, l’animal cloné vit dans un établissement d’élevage de putois à pattes noires du Fish and Wildlife Service (USFWS) à Fort Collins, au Colorado. L’animal cloné ne sera pas relâché dans la nature dans la mesure où les scientifiques souhaitent suivre sa progression et continuer à l’étudier. Il est également important de savoir qu’une étude génomique a révélé que l’ADN de Willa contenait trois fois plus de variations uniques que la population de putois vivants. Cela signifie que si elle s’accouplait et se reproduisait avec succès, Elizabeth Ann pourrait fournir plus de diversité génétique à l’espèce, a expliqué l’USFWS dans un communiqué.

Un espoir pour faire revivre des espèces disparues

Ce clonage réussi d’une espèce en voie de disparition est très important dans la mesure où cela signifie que d’autres espèces dans le même cas – ou même étant déjà éteintes à l’état sauvage – pourraient avoir une nouvelle alternative pour leur sauvegarde. « Le clonage génétique est un nouvel outil qui pourrait ouvrir la voie à la conservation des espèces en voie de disparition et menacées », a déclaré l’USFWS. L’organisme a toutefois précisé que le clonage n’est pas une solution miracle pour sauver les espèces, mais plutôt un outil complémentaire aux mesures de sauvegardes traditionnelles et éprouvées comme la protection de l’habitant, l’élevage en captivité, le contrôle des maladies et la gestion des espèces envahissantes.

Parmi les animaux que les scientifiques tenteront de cloner, nous pouvons notamment citer le pigeon voyageur et le dodo, deux espèces d’oiseaux éteintes. Les scientifiques ont cependant précisé que beaucoup de recherches seront encore à effectuer avant de réussir le clonage d’oiseau, puisqu’il est plus délicat de cloner des oiseaux que des mammifères, a rapporté Popular Mechanics. Dans l’immédiat, les chercheurs continueront donc d’essayer à produire plus de clones de furet à pattes noires afin d’affiner leurs connaissances sur le clonage d’espèces en voie de disparition ou disparues.

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