La SNCF a lancé « Planète Voyages », un nouveau programme de communication. Son objectif ? Convaincre ses clients que le train est la solution de déplacement la plus écologique. Dans le même temps, le groupe continue d’œuvrer pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
« Lorsque vous voyagez en TGVINOUI, OUIGO ou INTERCITES, votre impact carbone est 50 fois plus faible que si vous voyagez en voiture ! ». C’est le tweet lancé par le groupe SNCF ce lundi 26 janvier 2020. Le schéma qui l’accompagne est tout aussi clair : pour 1 kilomètre parcouru, un voyageur seul émet 193 grammes de CO2 en voiture, 141 grammes en avion, contre 1,7 en train.
Pour rappel, le train est le mode de transport le plus respectueux de l’environnement en France puisqu’il ne pèse que 0,6% des émissions du secteur et transporte 10% des voyageurs. Selon Alain Krakovitch, le directeur général de Voyages SNCF : « Fondamentalement, l‘avion est utile pour de très grandes distances. Choisir le TGV, ou Intercités, pour les grandes distances en France ou en Europe (…), c’est un choix pour la planète ».
La SNCF veut tout d’abords « faire de la pédagogie » auprès de ses clients mais elle souhaite aussi former et sensibiliser ses agents et personnels de bord afin « de les aider à porter ce message écologique ». Conducteurs, contrôleurs, employés de bar et de nettoyage, « les agents doivent s’engager dans des actions responsables dans le cadre de leur travail », souligne le directeur.
Récemment, la SNCF a entrepris de convertir ses dernières michelines thermiques aux énergies renouvelables. Il s’agit des lignes TER dont l’électrification serait trop coûteuse : suivant les cas, le groupe a choisi les trains à hydrogène, à batteries ou hybrides.
Mais la SNCF souhaite aussi réduire sa consommation d’énergie électrique en formant les conducteurs de trains à « l’éco-conduite ». La traction électrique devrait être coupée quand le train peut continuer dans sa lancée (sur des pentes notamment), favorisant ainsi « l’éco-stationnement » et économiser sur la climatisation. Par exemple, « sur la ligne Paris-Lyon, un conducteur peut rouler 100 km sans consommer d’énergie en utilisant les pentes », explique le directeur du groupe.
Par ailleurs, « le futur TGV M aussi appelé TGV du futur, attendu en 2024, sera 20% moins énergivore que les générations précédentes et sera recyclable à 97% », a développé Alain Krakovitch. Un « éco-TGV » qui constituera un atout important pour ce programme vert et qui devrait favoriser le souhait du groupe de réduire ses émissions de gaz à effets de serre de 30% d’ici 2030.