Musique : Serge Gainsbourg, une jeunesse

Les premières chansons de Gainsbourg ont surtout du succès chez les autres. Celles qu’il se réserve restent – comme en témoigne le titre d’un de ses albums – confidentielles. Il n’est pas has been, explique Christophe Conte : il est un moderne incompris, un visionnaire sans horizon.
Les jeunes annes de Serge Gainsbourg
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Le 20 mars 1965, dans les coulisses de l’auditorium Domenico-Scarlatti de la Rai à Naples, la « poupée de cire » est en train de fondre. En larmes. Pour le blason du Grand-Duché du Luxembourg et non pour le pays qu’elle arbore en prénom, France Gall vient de remporter le grand prix Eurovision de la chanson. Ce ne sont ni la joie ni la surprise de ce triomphe qui provoquent les sanglots de la jeune fille, mais bien la colère d’un fiancé jaloux au téléphone, un certain Claude François, lequel digère amèrement cette victoire qui menace de lui faire de l’ombre et en profite pour plaquer la lauréate. Non loin de là, Serge Gainsbourg n’a cure de ces tumultueuses romances propres à affoler les rotatives de Salut les copains. Lui se frotte nonchalamment le revers du veston, un sourire narquois posé sur ses lèvres de timide, l’œil qui frise des mille revanches bues d’une seule traite, comme l’élixir divin des vendanges et vengeances tardives, tant il sait qu’il tient enfin, à 37 ans, le sésame qui va le métamorphoser d’auteur-compositeur intello en Midas pour midinettes. « J’ai retourné ma veste le jour où je me suis aperçu qu’elle était doublée de vison », dira-t-il plus tard et c’est cette Poupée porte-bonheur qui a précipité la mue.

Trois millions de 45-tours écoulés, des versions en quatre langues qui font saliver le monde entier, « Poupée de cire, poupée de son » est un coup de génie à tiroirs : une chanson qui moque les chansons faciles et les interprètes interchangeables, larguée comme une bombe incendiaire dans un concours de bluettes pâles et de sérénades à l’eau de rose, il fallait oser ! Sans parler des orchestrations en cavalcades signées Alain Goraguer, au diapason des productions de Phil Spector ou de Joe Meek à l’époque, qui ont déboulé dans cette enceinte napolitaine comme un cyclone inattendu. L’après-midi, lors des répétitions, les musiciens de l’orchestre avaient sifflé la chanson, jugée trop rapide ; le soir venu, le public et les votants succomberont justement à sa folle effervescence. Gainsbourg est sur un nuage, pas encore celui des Gitanes qui goudronneront son chemin d’esthète de chou et de mélodiste enfumé pour les décennies suivantes, assez épais toutefois pour masquer l’échec de son parcours personnel depuis sept ans.

Son premier album 25 cm, Du chant à la une !..., date en effet de septembre 1958. Il en a publié trois autres sous ce format alors en vogue, Serge Gainsbourg avec Alain Goraguer et son orchestre (No 2) en septembre 1959, L’Étonnant Serge Gainsbourg en avril 1961 et No 4 en mai 1962. Ont suivi les albums 30 cm Gainsbourg confidentiel en janvier 1964 et Gainsbourg percussions au mois de novembre de la même année. Mal à l’aise chez les yé-yé, comme il le chante d’une voix torve et amère dans la chanson du même nom, il n’a pas pour autant assuré sa chaire du côté des chansonniers à la Georges Brassens ni dans les drapés olympiens qui s’ouvrent devant Gilbert Bécaud ou Charles Aznavour. Ses disques se vendent mal ; il en souffre af­freu­sement ; et s’il est l’un des compo­si­teurs et paroliers les plus productifs du circuit, il s’accommode douloureusement de ce rôle ingrat. Les interprètes, parfois prestigieux, qu’il régale de ses contes cruels, de ses chansons tristes et éperdues d’amour blessé ou de ses pochades biseautées au cynisme n’ont pas assez fait gonfler ses poches ni satisfait son ego. Car s’il est un fil d’Ariane qui le guidera toute sa vie, du Ginsburg obscur des débuts au Gainsbarre superstar des années 1980, c’est bel est bien de désir maladif, quasi névrotique, de plaire, notamment à la jeunesse, de ne jamais se retrouver « out » quoiqu’il en coûte.

S’il a choisi la musique – et sa fille facile, la chanson – par défaut alors que sa première et seule obsession était de devenir peintre, ce n’est certainement pas pour croupir dans les zones invisibles du métier comme son père. Joseph Ginsburg, pianiste d’ambiance dans les cabarets et les stations balnéaires, a dû renoncer à Brahms et Chopin pour nourrir sa famille. Il demeurera toute sa vie « un type qu’on croise et qu’on ne regarde pas » comme le poinçonneur des Lilas de la chanson du fiston. Les Ginsburg, Juifs russes ayant fui le bolchevisme et Odessa à la fin des années 1910, ont débarqué à Marseille puis sont remontés vers Paris dans l’espoir (toujours déçu) d’y dénicher l’El­dorado qui permettrait à Joseph de jouer autre chose que les doublures. La mère, Olga, chante des airs d’opéra d’une voix pure de mezzo-soprano, mais l’exil et les obligations du foyer mettront ses rêves en sourdine. Lucien est né à Paris en 1928. Il a une sœur jumelle, Liliane, et une aînée, Jacqueline, qui a vu le jour deux ans plus tôt. Un autre enfant, Marcel, était apparu le premier, mais il est mort prématurément d’une pneumonie. Doué pour le dessin, au sein de cette famille modeste où l’art est sacré, Lucien l’est aussi pour le piano, mais c’est à la guitare rythmique qu’il obtiendra ses premiers cachets, poussé par son père qui ne voit aucune issue à sa pratique de la peinture. Chez les Ginsburg, la musique s’envisage comme la cordonnerie : en artisan – l’art majeur étant par principe un mirage inaccessible.

Dans les années 1940, Lucien est tout de même inscrit à l’École normale de musique de Paris, boulevard Malesherbes. Il se passionne pour le jazz et montre une certaine audace à déborder des frontières de l’académisme pour les chemins plus libres tracés par le be-bop. C’est en ouvrant ainsi ses oreilles, dont il est généreusement équipé, aux quatre vents des musiques savantes ou canailles qui bouillonnent dans le Paris d’après-guerre, que le jeune Lucien va commencer à écrire ses propres chansons. À l’entame des années 1950, selon un traçage minutieux effectué par le biographe Gilles Verlant, il aurait écrit un premier titre baptisé « Lolita », troublante coïncidence puisque le livre de Nabokov était alors lui-même à l’état d’écriture. La télépathie russe ? Allez savoir...

Les jeunes années de Serge Gainsbourg

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L’étrange jumeau

En 1954, il dépose un premier bouquet de chansons à la Sacem, certaines sous le pseudonyme de Julien Grix, et deux d’entre elles (« Les Amours perdues » et « Défense d’afficher ») iront cinq ans plus tard se calfeutrer dans la voix capiteuse de Juliette Gréco, première vedette à chanter Gainsbourg. Car dans l’intervalle, Lucien Ginsburg est devenu Serge Gainsbourg, lassé de ce prénom et surtout de son diminutif, Lulu, dont il n’hésitera pourtant pas à affubler son dernier enfant trente ans plus tard. Avant toutefois de se transformer en Gainsbourg, il est devenu pianiste dans un cabaret de transformistes du quartier de Pigalle, Madame Arthur, où il reprend temporairement le tabouret que son père a usé pendant huit saisons. À la tête d’un trio piano-­batterie-saxophone ou violon, Ginsburg met en musique les paroles légères et grivoises du tenancier des lieux, Louis Laibe, en variant les ambiances pour se faire la main. Les chansons ont pour titres « Zita la panthère », « Meximambo » ou « Tragique cinq à sept », et s’il n’en demeure aucune trace, on peut aisément imaginer que leur vague consonance exotico-érotique aura posé quelques bases de son futur style.

Après Madame Arthur, il est embauché en 1955 au Milord l’Arsouille, cabaret situé sous le théâtre du Palais-Royal, beaucoup plus sélect que son nom ne le laisse supposer. Ironie de l’histoire, lorsqu’on la replace dans la perspective de ce que commettra Gainsbourg plus tard, c’est en ces lieux que fut jouée pour la première fois « La Marseillaise », en 1792, quand l’endroit avait pour nom le Caveau Thermidor. La vedette du moment, au Milord l’Arsouille, se nomme Michèle Arnaud, une femme moderne et libérée qui jouera un rôle déterminant dans la métamorphose du jeune musicien taciturne en distributeur de chansons pour le Tout-Paris des chansonniers. Arnaud était en l’espèce l’une des mieux servies. L’autre déclencheur, qui fait l’effet d’une bombe dans l’esprit encore indécis de Ginsburg, c’est le passage de Boris Vian au Milord : « J’en ai pris plein la gueule, dira-t-il en 1984 à propos de l’auteur-chanteur le plus fantasque et imprévisible de l’époque. Il avait une présence hallucinante, vachement stressé, pernicieux, caustique... Les gens étaient sidérés. Il chantait des trucs terribles, des choses qui m’ont marqué à vie. »

Ginsburg en voie accélérée de gainsbourisation estime qu’il va peut-être pouvoir se glisser dans les pas de cet olibrius qui affiche, outre son répertoire corrosif, une silhouette et un visage blafard d’avaleur de sabres pas si éloignés de sa propre morphologie qui le complexe. Disparu prématurément en 1959 d’une crise cardiaque, l’auteur de J’irai cracher sur vos tombes aura le temps de se lier d’amitié avec cet étrange jumeau et de signer dans Le Canard enchaîné une chronique élogieuse du premier album de celui qui était définitivement devenu Serge Gainsbourg, Du chant à la une !... Fort des compositions, paroles et musiques, qu’il a placées chez Michel Arnaud (« La Recette de l’amour fou », « Douze Belles dans la peau »), aussitôt reprises par le jeune premier Jean-Claude Pascal, il se voit offrir un contrat chez Philips par Jacques Canetti. Incontournable baron du milieu musical, ce dernier en maîtrise toutes les clés puisqu’il dirige également les éditions Tutti et le cabaret Les Trois Baudets à Pigalle. Des décennies avant le fameux « 360 » dont se gargarisent aujourd’hui les caciques des maisons de disques formés en écoles de ­commerce, Jacques Canetti a déjà tout inventé. Suivant son infaillible intuition, il présente ce poulain un peu sauvage à un arrangeur maison très élastique, Alain Goraguer. Pour Goraguer, Gainsbourg n’est pas complètement inconnu car il l’a aperçu autrefois dans un bar du Touquet, Le Club de la forêt, où il faisait le pianiste saisonnier. Venu en touriste, Goraguer a été intrigué en le voyant chanter à voix basse des standards américains, séduit également par son toucher jazz plutôt véloce, hérité d’Art Tatum. Goraguer n’est pas non plus un inconnu pour le chanteur en chantier. Il possède même un atout maître : c’est lui qui a coécrit et orchestré certaines des chansons les plus explosives du répertoire de Boris Vian, ainsi que le furieusement moderne « Fais-moi mal Johnny » interprété Magali Noël, sur un texte scandaleux et épicé du même Boris.

« Vian avait une présence hallucinante. Les gens étaient sidérés. Il chantait des trucs terribles, des choses qui m’ont marqué à vie. » Serge Gainsbourg

Entre les deux G, Gainsbourg et Goraguer, le courant passe donc en un éclair, allumant un arc lumineux qui va non seu­lement éblouir le paysage de la chanson pendant des années mais rejaillir aussi sur d’autres interprètes de Serge. Et jusqu’aux salles obscures puisque le binôme va laisser sa trace dans quelques films plus ou moins mémorables, parmi lesquels L’Eau à la bouche de Jacques Doniol-Valcroze, aux avant-postes de la Nouvelle Vague. L’éclosion à distance d’un cinéma différent et d’un chanteur aussi singulier que Gainsbourg appartient à l’évidence au même mouvement d’accélération vers la modernité, né avec l’approche des années 1960.

Les premiers recueils de ces chansons écrites d’une plume misanthrope, à l’encre noire trempée alternativement dans l’existentialisme et le polar américain, sont encore empreints musicalement du jazz des fifties et des sonorités afro-cubaines et brésiliennes dont Goraguer adapte avec maestria la grammaire éruptive. Le timbre hautain, nasal, impavide de ce Gainsbourg des débuts constitue également une marque de distinction compa­rée aux séducteurs pommadés des hit-parades et aux bateleurs du music-hall. Qu’un titre aussi sombre et désespéré que « Le Poinçonneur des Lilas » ait finalement touché le public à travers son interprétation par le quatuor burlesque Les Frères Jacques en dit long sur le malentendu qui persiste au cours des premières années.

« Les pensées que je médite / Sont plus noires que l’anthracite », chante Gainsbourg sur son deuxième album, dans lequel il commet un véritable crime de lèse-majesté en adaptant dans un mambo flûté et pétaradant de cuivres La Nuit d’octobre de Musset, ce qui lui vaut des messages d’insultes par dizaines, l’accouplement des belles lettres avec des musiques « nègres » étant alors considéré comme un impardonnable outrage. Gainsbourg s’en amuse : il tient son premier scandale, sa provoc’ liminaire. Il persistera en bousculant d’autres poètes dès son troisième album, à commencer par un Rock de Nerval qui encanaille le plus romantique d’entre tous, même si c’est chez Victor Hugo et sa Chanson de Maglia qu’il déniche le miroir idéal à ses complaintes de mal-aimé : « Vous êtes bien belle / Et je suis bien laid. »

Le romantisme enténébré de Gainsbourg, dans une époque où le noir à la mode est plus volontiers celui des blousons, contribue à le maintenir à distance des agitations juvéniles. Il reste pourtant écartelé entre un désir de marquer son temps comme auteur, à l’image des géants de la littérature dont il se sent les ailes (voir son Baudelaire sublime dans lequel il adapte en bossa Le Serpent qui danse) et l’envie d’entrer dans la ronde des surboums. La transition des années 1962-1963 est ainsi un sacré numéro d’équilibriste, entre la majesté des « Goémons », les volutes droguées de « Intoxicated Man » et les twists en menue monnaie de « L’Appareil à sous ».

En adaptant La Nuit d’octobre de Musset, Gainsbourg tient son premier scandale, l’accouplement des belles lettres avec des musiques « nègres » étant alors considéré comme un impardonnable outrage.

La Javanaise pour Gréco

Lâchant provisoirement Alain Goraguer pour aller ressourcer à Londres son inspiration au contact des nouveaux sons british, il en revient avec un authentique joyau caché sous les chiffons à la mode du disque 4-titres Vilaine fille, mauvais garçon. Cette « Javanaise », promise à Juliette Gréco au lendemain d’une soirée passée ensemble et qui reste nimbée d’un mystère sa­­vamment entretenu par les deux cachottiers durant toute leur vie, possède l’étoffe d’un standard universel. Elle le deviendra, à petit feu, mais sur l’instant la langue de Gainsbourg, dé­ci­dément trop élaborée pour le tout-­venant, apparaît encore comme un dialecte crypté, comme ce « javanais » dans lequel il a taillé son diamant. Au moins cette chanson, aux honneurs remis à plus tard, corrige-t-elle chez ceux qui l’écoutent la réputation de misogynie d’un Gainsbourg dont la sensibilité perce ra­­rement la coquille de cynisme qu’il a choisie pour armure. Pas plus chanceux, commercialement parlant, au retour de son lifting anglais, il décide de revenir aux basiques, en l’occurrence au jazz, avec son premier album 30 cm baptisé non sans précaution Gainsbourg confidentiel, signe qu’il n’est dupe de rien concernant son potentiel. Un disque minimal et splendide, enregistré en trio avec le guitariste Elek Bacsik et le contrebassiste Michel Gaudry, sans arrangeur, dans une volonté de dépouillement assumée, avec l’apport de sonorités modales et mates qui rendent ses cabrioles de syntaxes, ses allitérations sophistiquées, encore plus frappantes.

Malgré « Élaeudanla Téïtéïa » qui dissèque le prénom Lætitia, les trouvailles prodigieuses de « La Fille au rasoir », de « Scenic Railway » ou du mélancolique « Sait-on jamais où va une femme quand elle vous quitte », l’album est un échec aussi monumental que l’est sa valeur artistique. À 35 ans, pendant que les Beatles proclament l’avènement d’un nouveau monde, Gainsbourg est encore coincé dans les variations monochromes d’une époque qui s’éteint. Il n’est pas has been – les chansons qu’il mouline à tour de bras pour des âmes moins tourmentées font un tabac –, il est, comme artiste solo, un moderne incompris, un visionnaire sans horizon. Alors, comme un dernier sursaut d’orgueil, et par contraste avec le disque précédent réalisé sans batterie, il imagine casser la baraque avec un disque essentiellement conçu autour du rythme et baptisé Gainsbourg percussions.

L’album Drums of Passion du Nigérian Babatunde Olatunji, publié en 1960, n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Gainsbourg – avec la complicité du revenant Goraguer – pille sans le moindre scrupule ce trésor fondateur de l’afro-jazz qui a pourtant fait le tour du monde, inspiré John Coltrane comme Martin Luther King, avec une légère condescendance colonialiste pas très glorieuse. Ce premier larcin d’envergure (il détrousse aussi Miriam Makeba pour « Pauvre Lola »), comme il y en aura quelques-uns fameux durant sa longue carrière, ne porte pas vraiment bonheur à Gainsbourg, qui rate encore une fois la cible, le public boudant autant ses bacchanales africaines et ses sambas tapageuses que les plus délicats « Ces petits riens » ou « Machins choses » nichés au creux du disque comme des perles inaperçues.

Un brin aigri, il dit dans une interview à L’Union de Reims en décembre 1964 : « Peut-être que le rock va amener quelque chose. Mais j’attends des gars intelligents. Ils ne se montrent pas. Il y a une exaspération des sons : un forcing des sonos. [...] Mais, en définitive, c’est le même foutoir que pour tous les arts modernes. Où va la peinture ? Où va la musique ? » Quelques jours plus tard, un coup de fil de Maritie et Gilbert Carpentier, alors producteurs à Radio Luxembourg et chargés de fabriquer une chanson pour le futur concours de l’Eurovision, va changer la donne. Fin janvier 1965, au studio Philips du boulevard Blanqui, Alain Goraguer et Serge Gainsbourg accueillent l’opulent orchestre chargé de faire décoller « Poupée de cire, poupée de son ». La flûte entre en scène, talonnée par une trompette, suivies d’un galop rythmique, d’une guitare surf et de violons pétulants. Puis la voix acidulée de France Gall, bientôt la voie royale pour Gainsbourg.

Gainsbourg, volume I : 1958-1970. Intégrale des enregistrements studios, coffret de 9 albums vinyles, mixages mono originaux (Universal, 2020).

Le Gainsbook. En studio avec Serge Gainsbourg, sous la direction de Sébastien Merlet (éd. Seghers, 2019).

À écouter : « Gainsbourg Icône », épisode 1- Les jeunes années

Les jeunes années de Serge Gainsbourg

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